L’Urbex du week-end

Je suis retourné voir plus en détail deux cibles d’exploration ce Dimanche. A savoir ces deux bâtiments : à gauche une très vieille usine et à droite un complexe militaire désaffecté depuis plus de 10 ans.

Tout d’abord je suis allée rendre visite au complexe militaire. Je m’attendais à trouver quelque chose de plus délabré, la vue de loin étant assez alléchante. Je ne me suis pas éternisée outre mesure dans ce lieux qui sont débarrassés de leur mobilier, de leur câblage et qui sont taggés.

Quelques images toutefois.

Ce bâtiment devait sans doute être une salle d’enseignements.

Je découvre un passage en suivant des escaliers qui me mènent à deux souterrains. La porte de droite ne mène nulle part. A gauche ça conduit à un couloir d’une dizaine de mètres avec au fond une salle tellement peu intéressante que ça ne vaut pas la peine d’être posté. A droite, depuis la port d’entrée de cette salle (la porte est recouverte de boites d’oeufs, sans doute que des gens y viennent pour festoyer).

J’arrive sur une cour qui est ceinte de bâtiments que j’ai identifié comme pouvant être des bureaux.

Le peintures sont écaillées. Mais l’endroit est quand même propre. A gauche rez-de-chaussée, à droite, premier étage.

Je décide de gagner le sommet de la petite colline sur laquelle est juché le complexe. Il y a une antenne radio.

Dernière image avant de repartir, car je veux pouvoir explorer la vieille usine avant la tombée de la nuit.

A propos de cette usine, extrait d’un article de Wikipédia :

L’une de ces installations, toujours visible au-dessus de la madrague de Montredon, faisait transiter les fumées dans une construction en en forme de labyrinthe, assurant un décrassage de la fumée par simple gravité avant son échappement à l’air libre.

Cette fois-ci, je prends un peu plus mon temps. Je casse un peu la croûte et bois un peu avant de partir en séance de photos.

La seconde section de la cheminée. Etrange d’appeler cette structure « cheminée » étant donné qu’elle court sur le sol, la faisant ressembler à un tunnel. Deuxième image, le toit de la zone de transit des fumées.

La lumière de la fin de journée pénètre largement les arcades latérales, colorant l’intérieur. La pierre est le matériau de construction, avec un béton assez grossier.

A droite, l’ouverture de la première section de cheminée dans laquelle j’irai marcher.

Vue générale vers le sommet où l’on peut aisément distinguer les différentes sections du système « labyrinthique » de la zone de transit. Celle-ci se sont depuis effondrées, ou bien ont été détruites / démantelées. A droite, l’on peut constater à loisir que la végétation et même les pins ont investi les lieux.

Vue de la facade Ouest. Un côté assez ruine gallo-romaine. A droite, vue depuis l’intérieur de la deuxième section de la cheminée. Celle-ci sera courte car stoppée par un mur. Je devrais en sortir, franchir le mur par l’extérieur et revenir dans la cheminée (cela correspond à l’endroit où celle-ci passe sous une grille).

Et je commence l’ascension en direction de la sortie de la cheminée, plus haut. Le ouïes pratiquées latéralement dans le plafond permettent à la lumière d’éclairer l’intérieur de la cheminée.

J’arrive au pied de la cheminée qui porte ici enfin son nom en étant parfaitement verticale. A droite je me place sous la sortie.

Evidemment, il est impossible d’en sortir par le dessus. Donc je m’en échappe par une porte pratiquée sur le côté Ouest. Je m’élève presque à sa hauteur. Et puis je revient dans le conduit pour aller de nouveau au bâtiment de transit des fumées. A droite, vue au travers d’une des ouïes du plafond sur la Chaîne de l’Etoile.

J’effectue une seconde série de clichés lors de la descente. On apprécie bien sur l’image de gauche l’inclinaison de la paroi.

Me voici de nouveau à la zone de transit et je pénètre cette fois-ci dans la première section de la cheminée. Un muret la traverse et la coupe en deux parts égales. Il y fait nettement plus sombre car le conduit s’enfonce dans la forêt de pins. Je dois faire de longues expositions. Les parois sont aussi plus sales, le sol plus accidenté. Il y fait plus humide également.

A mesure que j’avance il fait plus sombre. Et puis il fait complètement noir. Cela me rappelle fortement l’ambiance des catacombes parisiennes, toutes dimensions gardées. Je tombe nez à nez sur de vieux fauteuils, un canapé, et d’autres objets hétéroclites qui jonchent le sol. Sans doute un vieux squat depuis abandonné. Je sors une lampe torche dont l’ampoule procure une lumière assez chaude. Cela me permet d’éclairer à la scène à droite pour pouvoir la prendre en photo.

Je n’ai pas encore atteint la fin du tunnel, enfin de la cheminée. Notez les étais pour laisser obstruées les ouïes. A droite, fusion deux deux expositions sous éclairements différents. Tout au fond dans l’obscurité, la fin de la cheminée qui est condamnée par un mur en parpaings qui laissent filtrer la lumière du jour.

Séance de lightpainting obligée avant de regagner la surface. Que dis-je ? L’extérieur. L’impression d’être dans une galerie souterraine est forte.

Je bataille avec quelques branchages sur une sortie latérale située à environ 50 m de là. Je me retrouve en pleine forêt ! La cheminée est recouverte par une épaisse végétation et de la mousse vers la fin. Au delà il subsiste quelques sections supplémentaires, toutes intégralement condamnées.

Le spectacle du coucher du Soleil achève cette excellente journée.

5 commentaires Ajoutez le votre

  1. mircl dit :

    Sympa ce reportage, décidément, cette « cheminée » est vraiment étrange.

    Mais … mais … serait-ce le Canigou sur la dernière ?? 😮

  2. Damia Bouic dit :

    Hé hé, merci 😉

    Non, car le Canigou c’est plutôt en Février ou Novembre qu’on l’observe. C’est plutôt des reliefs situés derrière la Côte Bleue qu’on voit se découper sur le Soleil.

  3. HugsofMarseille dit :

    excellent. En saurais-tu d’avantage sur la fonction passée de cette usine ?

  4. Damia Bouic dit :

    Merci Hugo,
    Cette usine servait au traitement des arsénics, et d’autres produits chimiques, au début du siècle dernier.

  5. ALEXANDRA dit :

    site ultra-pollué! le sol est cafi de plomb et d’arsenic! et la cheminée, je ne t’en parle même pas! cette usine avait pour fonction de transformer le minerai de galène en plomb, et était une des plus productives en France
    si vous vous voulez en savoir plus, je vous conseille de visionner: »calanques empoisonnées », c’est flippant!

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