Orages du 1er et 2 Juillet 2018

Après avoir vu passer tout le mois de Juin sans rien de particulier, les choses se sont activées -enfin- pour le tout début de Juillet. Beaucoup de ciel bleu, de chaleur, plutôt sec. Toutes les tx supérieures à 20°C, et la tx du mois pour le Samedi 30 Juin, avec 33.5°C. Il fallait que ça craque à un moment ou à un autre. Vite : une goutte froide !

Prélude

Avant de rentrer dans le vif du sujet, survolons-le avec ces quatre clichés pris le Samedi 30 Juin au soir, vers 23h30. Petit tour à Malfourat pour observer une ligne orageuse qui ne concernera que la Gironde (et un tout petit bout du bout de l’Ouest Dordogne). C’était lointain, mais sympa.

C’est sans avoir pris une seule goutte de pluie que je rentrerai. C’est bien joli tout ça, mais pas suffisant. Rendez-vous pris pour le soir suivant, avec une situation bien plus intéressante pour la Dordogne.

Le Soir Suivant

Ça commence toujours de la même manière.

Dans le jour déclinant, une ombre s’avance. Toujours du Sud. Pas un vent dans l’air. Juste la lourde chaleur moite d’une journée d’été.

Mais on sait. On sait que ça approche. Comme le montre le radar pluie correspondant au moment du cliché ci-dessus.

Tout ceci paraît un peu artificiel. Quelques pixels sur l’écran. Le ciel qui s’assombrit. On se dit que tout peu changer. Si ça se trouve, ça va s’effondrer avant de venir.

Et puis non.

Le signal est donné. Les premiers éclairs se manifestent. De la foudre. On est tellement hypnotisé-e-s par la mise en place de l’arcus qu’on ne remarque le reste du ciel, criblé de mammatus. Oui. L’orage est là.

Tout bascule au Sud. Le ciel s’assombrit. La foudre se multiplie. Au dessus de tout ça, presque comme une raison suffisante à la contemplation d’un orage, un arcus multicouche, bien structuré.

Cette frontière insensible entre jour et nuit me permet de photographier à la fois l’orage dans sa structure et la foudre qui le parcourt.

Notez sous l’arcus la base surbaissée et la présence de stratus fractus, tout près du sol.

A mesure que l’on s’enfonce dans le crépuscule en direction de la nuit, l’orage s’approche. Il  n’est plus très loin désormais.

Je fais des photos que je n’avais jamais envisagé de faire. Un arcus avec de multiples impacts de foudre à l’arrière.

Du coup, j’en profite. L’effet de la longue pose donne un aspect particulier au ciel.

Les foudroiements sont nombreux. Et, alors que la nuit tombe franchement sur Malfourat, le vent se lève. Fort. Avec mon compagnon, nous prenons abri au niveau de la terrasse du restaurant. La pluie ne semble pas tomber de suite. Mais je vais devoir attendre que l’orage passe sur nous puis vers le Nord de Bergerac pour pouvoir de nouveau lui tirer le portrait.

Curieusement, la foudre semble disparaître du paysage. Beaucoup d’activité intranuageuse. Il me faudra être patiente pour pouvoir de nouveau faire quelques photos. Je ne ferai que ces deux clichés d’extranuageux, partiellement noyés dans les précipitations.

Et puis, les décharges deviennent plus prolongées, rampantes par moment. Signe qui ne trompe pas : l’orage arrive sur la dernière phase de son cycle.

Reprenez l’image radar plus haut. Le premier orage est sur Bergerac. Un second s’active, au sud du Lot-et-Garonne. C’est celui-ci que je m’en irais cueillir. Et l’image radar du dessous confirme bien mes craintes. Le premier orage s’est partiellement effondré, ne conservant que sa partie occidentale. Tandis qu’au Sud, l’orage que je cible est lui sur le centre du Lot-et-Garonne.

Et il ne sera pas décevant.

Beaucoup de foudre, une fois de plus. La plupart lointaine. Mais à plusieurs reprise, ça claque en zone sèche bien en avant. Je décide de passer en large champs. Je n’aurai pas la foudre mais j’obtiendrai tout de même cette magnifique vue.

Et retour sur la terrasse. Car la pluie arrive.

Au début, ça a un peu de mal. Même si ça flashe dans tous les sens. L’activité électrique est soutenue.

Puis, la foudre décide de se manifester un peu plus. Et de la plus jolie de manière : impact au cœur de la ville de Bergerac.

Puis. L’orage semble comme se calmer. C’est bien moins actif, soudainement.

Bon, on peut se faire plaisir avec de l’extranuageux cela dit.

Sauf que.

A l’Est, une réactivation se met en place. Rapidement. Presque brutalement. La foudre tombe.

La foudre tombe, à plusieurs reprises. En air sec. Ne cessant pas de bombarder l’Est Bergeracois.

Puis, l’orage semble comme lassé de tout ce déferlement. Les stratus envahissent le ciel. La pluie aussi, qui se remet à tomber.

Et, ce dernier cliché. L’ultime. Avant que… Bah avant que ma batterie soit totalement déchargée.

J’aurai souhaité continuer mais après plus de 300 déclenchements en une soirée, avec que des longues poses, mon reflex a un peu de mal. C’est à cet instant que je me dis qu’une seconde batterie ne serait pas de trop, afin de tenir toute la nuit. Car c’est ce qui se produira.

Les orages continueront à défiler, jusqu’au petit matin.

4 commentaires Ajoutez le votre

  1. Eric38fr dit :

    Magnifique leçon de choses de la Nature, sublimes photos. Je trouve les décharges extranuageuses, subhorizontales, particulièrement originales et jolies. Grand merci.

    1. Damia Bouic dit :

      Merci beaucoup 🙂

  2. samaywalter ou may walter dit :

    trop magiques ces images incroyables, merci de tout coeur, may walter

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