Un étui pour mon synthé

Aucun commentaire • Expédié le 1 août 2025 à 16:11 dans DessinNot A One Day Build

Un article que je devais faire depuis longtemps.

Un article qui va être assez long car : beaucoup de photos (43). Donc je vais essayer de faire une mise en page pas trop rebutante.

Les photos ne sont pas d’une qualité extra car faites avec l’apn de mon ancien smartphone (un Redmi A1 vraiment bof). Mais j’ai rien d’autre. Je compte faire de meilleures photos avec mon réflex cela dit, d’autant que -breaking news-, l’étui n’est pas : fini 😀

Avant de commencer

Je veux un étui qui ne soit pas trop compliqué à fabriquer. Mais aussi pas trop cher. Donc je vais devoir me tourner vers des matériaux dits « pauvres » : du pin et du contreplaqué. Je le veux aussi le plus léger possible. Donc la structure va devoir être importante.

Au final, je choisi de partir sur un étui composé de tasseaux de 20mm, carrés. Ceux-si me serviront dans les angles où sera collé les planches qui constitueront la paroi de l’étui. Et ce sera du contreplaqué de 4 mm. Oui, si fin ! Et vous verrez, ça vaudra le coup.

Donc faisons des croquis :

Page d'un cahier avec croquis de principe de l'étui, qui sera assez longiligne, un peu comme une malette allongée, avec une poignée et une bandoulièreDouble page des plans de coupe des différents élements composant l'étui. Tasseaux carrés, planches de contreplaqué, avec les fournitures, les longueurs, etc.

Les dimensions de l’étui ne sont pas compliquées : 100x30x10mm. Ce sera un faible profil, assez long. Et bien suffisant pour mon synthé, et mes accessoires. Enfin, sur le papier en tout cas !

Allez on coupe !

Et donc je pose mon établi dehors et je découpe mes fournitures. Ici les planches.

Sur l'établi. Planches de contreplaqué fin (4mm). Deux grandes planches, deux plus étoites, et deux plus petites. La scie sauteuse qui a permis ce travail reposé à côté, lame en l'air, à côté d'un serre-joint

Et les tasseaux !

Des tasseaux coupés précisément. On en dénombre 3 groupes de 4, des plus grands aux plus petits

Je m’empresse de poser quelques tasseaux sur l’une des planches, qui constituera le couvercle ou le fond. Oui, ça va le faire !

Test rudimentaire d'assemblage en posant simplement 4 tasseaux au bord d'une planche qui constituera le fond ou le couvercle, peu importe.

Planches : assemble !

Bon, si t’as pas perçu la réf à Marvel, c’est pas grave hein.

Car ce qui va être le plus long en fait, c’est l’assemblage. Je compte tout faire à la colle à bois. Je ne veux aucun clou et aucune vis dans mon étui (sauf pour les éléments d’articulations et de fermeture, évidemment). Et ça va être long car il faut attendre que ça sèche.

Je fais ici un petit test pour voir si tout empilé, mon synthé peut passer. Et ça rentre. C’est au chausse-pied, mais ça rentre !

Premier test avec le synthé pour vérifier s'il rentre bien. Il est posé sur le fond, avec d'autres tasseaux en angle perpendiculaire sur le rebord qui permettent de voir qu'il y a la place. Rien n'est collé pour le moment.

Et c’est parti pour les jours de colle !

Colle – Jour 1

Donc tout d’abord, je colle les plus grandes faces, qui constitueront les futurs fond et couvercle de mon étui.

On commence à coller les éléments ensemble à commencer par le fond. 3 des 4 tasseaux sont collés, le 4ème va être aussi collé (on voit la colle à bois dessus).

Je fais en sorte de bien serrer l’ensemble en un seul bloc pour que ça reste le plus plat possible. Aussi, non visible ici, mais j’ai provisoirement fait tenir les planches sur les tasseaux avec des agrafes murales.

Le fond et le couvercle sont en train de sécher, serré avec des serre-joint.

Le fond et couvercle sont désormais collés, j’en profite pour tester la forme globale de l’étui en faisant reposer les faces sur les coins.

Après séchage et retrait des serre-joint, test d'assemblage avec les tasseaux qui formeront les coins de la boite. Vue de profil qui permet de voir la structure.

Même disposition, mais vue d'au dessus.

Et avec le synthé histoire de voir. Et ça rentre !!

Même disposition, mais avec le synthé placé à l'intérieur, permettant de voir que l'instrument rentre sans problème

Colle – Jour 2

Allez, maintenant je colle les deux plus petites faces de ce qui constituera la boite. Durant la nuit, j’avais déjà collé et assemblé les deux petits fonds.

Sur le fond repose les éléments qui fermeront les petits côtés de la boite. Ce sont deux petites planches avec des tasseaux carré aux plus petits côtés.

Assemblage sur l'un des rebords, où l'on voit que ça s'assemble parfaitement.

Et comme de prévu, les serre-joint !

Fond et couvercle sont encollés sur les côtés, avec des serre-joints. Vue de dessus.

Vue plus latérale de l'ensemble. Toutes les faces sont pleines, à l'exception des grands bords.

Même assemblage, vue en longueur, 4 serre-joint aux angles et deux grands serre-joint dans la plus grande longueur, de part et d'autre.

Et on attends la nuit.

Le lendemain. Tout tient bien ensemble et je soupèse l’objet : c’est franchement léger ! Et avec une sensation de solidité quand même.

Une fois sec, je pose la boite sur son plus petit côté. Seules les faces latérales ne sont pas couvertes.

Colle – Jour 3

Il est temps de fermer le tout pour avoir enfin une boite.

Préparation de la boite pour sa fermeture totale, avec les deux planches finales qui reposent plus bas. Le pot de colle à bois est posé dans l'ouverture de la boite, tête en bas.

Et même cinéma : colle à bois, serre-joint, repos.

Ah non, pas de serre-joint ici, mais les contrepoids de mon télescope. Pour un serrage le plus homogène possible, car il y a quand même un mètre de longueur.

Et les planches sont collées et l'ensemble est mis sous presse via deux contrepoids de monture de télescope

Pas de colle – Jour 4

Et le lendemain, tout est sec. Je met mon synthé sur la boite pour voir un peu.

Tout est sec. La boite est fermées. Je pose le synthé dessus pour comparer la taille.

Et il est temps de retirer les agrafes. Un peu comme pour une suture. Mais en bien moins repoussant. Faut que je fasse attention à ne pas trop endommager le bois. Le contreplaqué, ça marque vite.

Retrait des agrafes murales installées dans les grandes faces, fond et couvercle. Elles ne sont plus nécessaires. On voit la pince qui sert à les enlever ainsi qu'un petit pot en plastique pour les récupérer.

Transformation de la boite en étui

Car c’est un peu comme ça qu’on fait un étui, ou une caisse, avec du bois. On fait un volume fermé. Et seulement après on découpe le tout. Ainsi, on a une fermeture impeccable. Vous ne le saviez pas ? Maintenant vous le savez !

Un trait a été tracé sur tout le tour de la boite, le long de l'épaisseur la plus petite. Cela servira de trait de coupe.

Et en avant la scie-sauteuse. Je dois dire que j’appréhendais beaucoup cette phase de la construction. Car la coupe peut dévier. Le bois peut casser.

La scie sauteuse sur le rebord de la boite, qui découpe le long du trait. Elle est pourvue d'un guide en métal qui permet de garder une distance constante.

Et finalement, après avoir tout découpé, l’immense satisfaction quand la lame rejoint précisément le départ. Je peux maintenant séparer le fond du couvercle.

La boite est coupée en deux dans le sens de l'épaisseur, à la perfection.

J’admets : c’est beau. J’ai presque un fou-rire en voyant à quel point c’est impeccable 😀

Et les deux parties de la boite, futur étui, ouverte. On peut voir de la poussière de bois dans les angles.

Et je suis ébahie à quel point chaque élément est léger.

Je m’empresse de tout tester « en conditions réelles ». Le synthé rentre parfaitement, et les accessoires également.

Test pour voir si le synthé et ses accessoires (deux câbles audio et l'adaptateur secteur) rentre bien dedans. Et c'est parfait. Le couvercle est juste derrière, debout, comme si on pouvait referme l'étui

Articulons !

Il est temps de s’occuper de poser une charnière, car c’est un étui, et un étui, ça charnie. Attends quoi ?

Je veux vraiment que ça soit robuste de ce côté là, donc je rajoute deux tasseaux de 5x10mm. Test sans colle.

Pose de deux tasseaux sur l'articulation arrière de l'étui avec pose des deux charnières métalliques. Test sans colle.

Donc : colle à bois. Et donc : on attends.

En colle le tout. Vue de la tranche avec plein de serre-joint.

Et une fois qu’on a fini d’attendre (soit le lendemain) :

L'articulation arrière est collée, et les charnières en métal, vissées.

Ça s’ouvre de façon impeccable. J’ai posé aussi des tasseaux aux endroits qui vont accueillir les fermoirs. Car là, le bois est fin et j’ai pas de vis suffisamment courtes. Aussi : il faut que ça tienne quand même.

Photo de l'étui ouvert, tout est sec. J'ai posé des tasseaux pour accueillir les fermoirs à clapet.

Fermoirs installés.

Vue sur un fermoir à clapet fermé, et vissé.

Vue sur la partie droit avec un fermoir ouvert et l'étui ouvert.

Et je peaufine en posant un genre de lèvre à l’intérieur du rebord du fond de l’étui pour m’assurer une fermeture un peu étanche, et que ça serve de guide quand on referme l’étui.

Pose et collage d'un genre de lèvre à l'intérieur, sur tout le rebord de l'étui, pour assurer une meilleure fermeture de l'ensemble. On voit un serre-joint qui tient une petite planchette sur l'intérieur du petit côté

Encore un test, mais cette fois-ci avec l’étui qui ferme pour de bon ! Y a pas à dire : c’est vraiment satisfaisant !

L'étui est presque achevé, mais il est fonctionnel. Vue sur celui-ci ouvert, qui accueille le synthé et les accessoires.

Même vue, mais l'étui est complètement fermé, formant une boite en bois aux angles tranchants.

Vous constaterez que les angles sont saillants, et même creusés en angle droit : ça c’est parce que j’avais pas pris en compte l’épaisseur du bois lors des plans de coupe pour les planches. Mais cette erreur peut être rattrapée, en posant du quart-de-ronds de 10mm.

Et franchement, le résultat est très bon !

Vue depuis l'un des coins, étui fermé, permettant de mettre en évidence les rebords désormais arrondis de l'étui

Maintenant se pose la question : lasure, vernis ou peinture ? Je penchais pour de la lasure (résistante à l’eau) mais cette esthétique bois me donne envie d’aller résolument vers une esthétique TARDIS.

Allons-y !

J’avais une bombe de peinture carrosserie bleu métallisée, assez proche de la couleur de certains TARDIS (me demandez plus lequel…). Je fais un test sur un échantillon :

Test de peinture bleu métallisé sur une chute de contreplaqué.

C’est pas mal !

Allez hop, je plonge dans la peinture. Géronimo !!

Le fond.

Le couvercle après avoir été peint en bleu métallisé. La surface est bien brillante.

Puis l’ensemble, après avoir remis les divers éléments (charnières, fermoirs).

L'étui désormais assemblé, est peint, et repose sur la table de l'atelier intérieur.

Vue rapprochée de la surface qui met en avant les différentes réflectivités de la surface, soulignant le grain du bois.

L'étui qui repose sur la table et le mur, un peu penché.

J’aime bien le contraste avec le métal « chromé ».

Arrière de l'étui qui met en évidence les charnières.

Et je pose une bandoulière, qui sera provisoire car : moche. Mais j’ai rien de mieux.

Et ajout d'un bandoulière en tissu accroché avec des mousquetons sur les côté de l'étui

Je ferai un prochain article avec de meilleures photos, et surtout, il faut que je pose une « plaque TARDIS » dessus, mais modifiée pour mieux convenir au côté musical de l’objet.

Quoiqu’il en soit, après un peu plus d’un an utilisation, cet étui est parfait, il remplit bien sa mission. Il est robuste. Il est léger et protège mon synthé ! J’en suis vraiment fière ! Et cela m’a permis de renouer avec le travail du bois, que j’affectionne particulièrement.

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