Avant dernier-jour de la rencontre. Le temps passe vite, trop vite. Nous tentons de profiter de ces derniers jours au maximum. Nous nous rendons au Hohneck, qui culmine à 1363 m.
Ce jour là, une nouvelle couche de neige venait de se déposer. C’est environ 20 à 30 cm de fraîche qui nous attendent sur place. Avec également nuages bas puis brouillard, ainsi que vent, procurant une ambiance glaciale mais fort agréable (de mon point de vue), bien évidemment quand on est bien couvert.
L’image de gauche a été prise plus bas, aux abords d’une piste de ski, tandis que celle de droite a été effectivement prise au Hohneck. Remarquez la couche de givre sur les branches. Celle-ci est partout comme vous le verrez sur les autres photos.
De la neige ! Mon but premier !
La couche de givre sur les branches ne montre pas le sens du vent, mais elle est exactement opposée à celui-ci. La logique voudrait nous faire croire le contraire. En effet, le vent en soufflant les particules de givre et de neige les dépose sur la partie exposé des objets, et les fait s’accumuler. Au bout d’un moment, on se retrouve avec un lamelle de glace givrée qui peut atteindre une grande longueur (ici, bien que relativement impressionnante, ça n’est rien par rapport à ce que l’on est en droit de rencontrer à une telle époque de l’année).
Le 4ème jour a été consacré à l’Assemblée Générale de l’association. Donc pas de sorties vraiment envisageables, si ce n’est à la rigueur que quelques balades autour du gîte.
La neige a fondu, et laisse place à un paysage certes sympathique, mais plus morne. Avec un collègue, nous allons à la station de ski du Frenz qui doit en principe être en activité. Mais faute de neige, elle est fermée. Je grimpe sur un des poteaux de soutiens des câbles du remonte-pente (de l’urbex-minute).
Vue sur le remonte-pente et la vallée de la Thur.
Nous sommes 5 en cette seconde partie de journée à nous rendre sur le Markstein, visible à droite sur l’image ci-dessus. De la neige est tombée durant la nuit, blanchissant les paysages situés au delà de 900 à 1000 m.
Petite balade en pleine paradis blanc, entre arbres givrés et neige soufflée sur la crête.
Le sous-bois dans la neige… Instants précieux d’intimité avec la Nature.
Du givre sur les branches, que ce soit en forêt ou bien dans la clairière attenante.
Conditions presque polaires là-haut avec un vent soufflant par rafales, emportant avec lui de la neige.
Barrière ou pancarte givrée.
Nous descendons et rendons visite au lac de Kruth situé en contrebas, alimenté en partie par un cours d’eau qui tombe en cascade.
Ce jour-là, nous sommes partis sur le Ballon d’Alsace, qui est pour situer le 2nd sommet le plus élevé des Vosges. Il culmine à 1247 m.
Balade faite en après-midi. Le temps n’était pas à l’ensoleillement, malgré quelques trouées occasionnelles dans le ciel.
La couche de neige est faible pour la saison. Quelques centimètres se battent en duel à plusieurs endroits.
Cela dit les paysages sont quand même bien blanc à cette altitude, ce qui offre de beaux instants à contempler.
A droite, vue sur une corniche située sur la bordure Nord du plateau. Ici la couche est plus importante, car étant constituée de neige soufflée.
Quelques fois des trouées se forment et laissent contempler d’autres nuages, plus loin.
Cet arbre solitaire indique bien la direction des vents dominants.
Nouvelle rencontre d’hiver pour l’association Infoclimat, dont je fais partie, cette fois-ci à Kruth, dans les Vosges. C’est plutôt loin pour y venir depuis Marseille mais faisable. Cette édition d’hiver s’était déroulée entre le 23 Février et le 2 Mars.
Donc nous sommes le 1er jour. Je passe par Besançon et j’en profite pour rendre visite à un collègue. Ville sympathique, que l’on prendra un peu le temps d’observer depuis le sommet de Chaudanne, à environ 400 m.
Panorama sur la ville.
Je repars sur mon chemin en direction de Mulhouse où quelqu’un passera me récupérer en voiture pour partir directement au gîte de la rencontre, situé sur les hauteur de la vallée de la Thur, à Kruth, au lieu-dit le Frenz. Le temps de poser bagage, manger avec les premiers arrivants, nous rendons une visite en nocturne au Grand Ballon, le plus haut sommet des Vosges, à 1424 m.
Nous pouvons y observer le plaine d’Alsace, toute illuminée. Beauté trompeuse de la pollution lumineuse…
Les nuages bas servent littéralement d’écran de projection aux nombreuses localités qui jonchent le plaine. On distingue clairement le halo provoqué par Mulhouse, à droite.
Nous revenons au gîte où je peux enfin dormir, car la journée a été très longue (lever à 3h45). Une grosse migraine ne m’aura pas lâchée de la soirée par ailleurs…
C’est à peu près reposée que je me lève le lendemain matin. Et surprise, il a neigé. Une petite couche de 3 à 5 cm. Ce qui permet une petite sortie matinale, et l’après-midi également.
La nuit était calme, dégagée, la Pleine Lune brillant de mille feux. Je me suis dit que c’était la bonne fois pour aller rendre visite au cimetière Saint Pierre, un lieu immense, long de 1 km et large de 400 m. Une véritable ville dans la ville, avec ses places, ses avenues, ses rues, ses parcs, ses immeubles.
Sur certaines tombes dont les noms des familles sont visibles, j’ai brouillé les lettres de façon à ne pas pouvoir les lire. Par simple respect. Est-ce justifié ? Peut-être.
Dans ce cimetière s’y côtoient des tombes absolument superbe, dans des styles allant du gothique au scandinave, en passant par du classique ou bien même de l’oriental. Clichés uniques, pas de 10 mm logiciels. Je suis allée d’Ouest en Est, en errant de rues en avenues.
Zone Ouest.
En allant vers le Crématorium, je m’enfonce au milieu du cimetière. Certains ne se refusent rien et s’offrent un phare de pas moins de 5 à 6 m de haut.
Le Crématorium, datant de 1909, architecte Léonce Muller, dans un style très islamique, le faisant passer pour une mosquée.
J’arrive dans le lieu le plus étrange de ce cimetière. De vrais immeubles dans lequel sont alignés des caveaux. Ce lieu s’appelle la Cathédrale Du Silence. J’ai l’impression d’être dans une ville fantôme.
Je trouve un accès sur le toit d’un des bâtiments. Un peu de toiturophilie dans un cimetière.
Je redescends et m’empresse de quitter ces bâtiments assez inquiétants. Bien que je n’encoure aucun dangers, le fait de me retrouver la seule vivante au milieu de milliers de morts me met mal à l’aise. Et pourtant j’ai été dans les catacombes parisiennes, à ramper sur des squelettes humains …
Zone Est du cimetière. Je décide de revenir vers la sortie, à l’Ouest.
Je passe par le cimetière des deux guerres mondiales.
Encore quelques clichés avant de sortir.
Je laisse cet endroit dans le repos éternel qu’il est en droit d’avoir.
Alors hier soir, je vais pour fermer les volets et je m’aperçois que des trucs bleutés se baladent sur les nuages bas. Il s’agit en fait de projecteurs, façon DCA, ou Sky Tracker si l’on veut, qui sont pointés vers le ciel et le balayent.
Renseignement pris ce soir, j’apprends que durant 3 jours il va y avoir 50 projecteurs qui vont illuminer le ciel. Tout est expliqué ici, sur le site de la ville.
Je décide alors d’aller grimper sur une grue toute proche de façon à avoir une vue bien dégagée sur les projecteurs. Eh bien c’est joli.
Côté Vieux-Port, Joliette, il y en a pas mal.
Côté Docks aussi, et en direction de la Pomme.
Panorama à 180° environ. L’hôpital de la Timone est imposant.
Ça fait très « show laser » à la Jean-Michel Jarre.
Et je fini par une vue sur la passerelle arrière.
Je ne me suis pas attardée plus que ça ensuite. L’essentiel ayant été d’avoir de bons clichés des projections dans le ciel.