J’ai pu retrouver mon matériel d’astronomie et je recommence donc à faire de l’imagerie sur le ciel avec mon fidèle 130/900 et la Toucam Pro2.
Hier, une tâche étrangement sombre et élevée dans les latitudes de la planète a été repérée et ressemble étrangement à celles que les impacts de Schoemaker-Levy 9 avait produit. Voir cet article sur Spaceweather pour avoir plus de précisions.
Cela a été l’occasion de sortir le matériel après plus de 5 mois de sommeil pour jeter un coup d’oeil et de webcam vers la Géante. J’ai eut de la chance de tomber sur le moment du passage de cette tâche et je ne pensais pas pouvoir l’imager. De plus, Io projetait son ombre sur la planète. Un beau décor donc.
Une vue à 20 mm en projection oculaire. Io commençait son passage. Traitement d’un film d’une minute à 5 fps sous KIS. Une animation de deux images à droite où l’on voit l’entrée de l’ombre sur le globe de Jupiter. On peut distinguer la Grande Tache Rouge à gauche sur le limbe.
La meilleure image obtenue à 10 mm. Une minute à 5fps, KIS. J’obtiens d’horribles franges concentriques, sans doute à cause des paramètres d’acquisition mal maîtrisés. A droite, une version légèrement renforcée et un petit trait blanc indiquant la tache sombre, probable résultat de l’impact d’un corps solide. Noter Io est son ombre sur le globe planétaire.
Une animation de 5 images obtenues lors de la série d’acquisition. Réduction à 50%.
Lors de mon retour dans mon studio, il était environ 4h et vers le 4h30, un fin croissant de Lune s’est levé accompagné de sa lumière cendrée. Notez Vénus à droite sur la 4ème image.
PS : j’ai guetté d’improbables NLC, mais sans succès. La latitude de Marseille n’est pas franchement favorable à l’observation de ces merveilleux nuages.
Voilà, pour le moment, juste la photo désormais rituelle de mes bagages complets avant le retour sur Marseille.
Demain, à 9h, je serais à la Centraal Station pour prendre le bus pour Paris où je passerais la nuit avant de repartir Dimanche en soirée pour Marseille. Actuellement, j’ai la chanson de Eddy Mitchell « La Dernière Séance ».
Je suis donc dans un état d’esprit très nostalogique.
PS : article qui sera complété plus tard.
Quelques fragments de NLC plutôt faibles, surtout à cause de nuages présent tout au long de la nuit, et qui sont devenus de plus en plus nombreux, me forçant à abandonner plus tôt que prévue la séance de photos.
Les images, et un seul panorama qui semble montrer des extensions vers l’Ouest. Captures entre 3h25 et 3h47 du matin.
Eh bien ça continue! Faut dire que j’ai envie d’en profiter le plus possible.
Bon, le ciel ne s’est pas embrasé non plus, c’était plutôt faible, et assez haut. Par contre, une belle extension en direction de l’Ouest.
Les images, prises entre 3h55 et 4h16 du matin.
Et deux vues panoramiques.
Quand je disais que c’est faible, c’est que C’EST faible!
Mais vraiment rien à voir avec ceux du 2 juillet. Faibles et plus hauts dans le ciel. Et plus tardifs aussi, car ils se sont manifestés entre 4h05 et 4h30 du matin.
Les images.
Vraiment faibles quoi.
Et deux panoramiques, avec dernier qui est un peu acrobatique (bah vi, j’ai pas de grand angle donc un peu galère quoi).
Comment s’y retrouver? Sous l’impulsion d’un personne sur internet me demandant de l’aider à s’y retrouver, je suis parti pour faire un schéma explicatif.
Finalement, il y aura 3 schémas, étape par étape. Ceci devrait vous aider à bien comprendre les conditions de visibilité des nuages noctulescents, de l’aspect rougeoyant tardif du ciel causé par les nuages de poussière et de dioxyde de soufre provenant d’un volcan, et du ciel étrangement rayé observable peu avant et après le coucher du Soleil.
Tout d’abord, il faut savoir que bon, la Terre est ronde (non, sans blague???). Que se passe-t-il alors deux heures avant le lever du Soleil (ou deux heures après). Les exemples ne sont valables que lorsqu’il y a les nuages/poussières recherchées. Sinon, c’est pas la peine. Les flèches jaunes montrent le trajet de la lumière du Soleil.
Ceci :
Les NLC situés dans la mésosphère à une altitude moyenne de 80km capturent très rapidement les premiers rayons du Soleil alors que l’observateur est encore dans la nuit et que seules les 1ères couches de l’atmosphère sont exposées à la lumière solaire. Ces NLC reflètent une petite partie du rayonnement et les font devenir visible et arrivent à bien contraster sur un fond de ciel encore sombre.
Mais plus tard (ou plus tôt), ce sont les couches plus basses de l’atmosphère qui attrapent les rayons du soleil. Ainsi, les particules situées dans la troposphère arrivent à refléter les rayons solaire alors que le NLC s’évanouissent sur un fond de ciel clair. Dans le même temps, l’incidence des rayons n’est plus suffisante pour les rendre bien visible. Par contre, les nuages volcaniques reflètent bien la lumière solaire et il en résulte une aube précoce ou un crépuscule tardif.
Et puis lorsque le Soleil va faire son apparition, les rayons du Soleil passent au travers des nuages volcaniques et les rendent visible par effet de transparence (les zones les plus denses étant les plus sombres). Il va de soi que les NLC sont inobservable dans une telle configuration.
Voilà, j’espère que cela pourra aider certains à s’y retrouver dans ce véritable jeu de lumière qu’est le crépuscule ou l’aube.