Orage du 18 Juin (et du 19)

Point climato d’abord (parce que faut pas abuser non plus)

Depuis 2011, la température la plus élevée relevée au mois de Juin c’était le 28 du même mois et de la même année. Peu clair ? Je recommence : le jour le plus chaud du mois de Juin relevé à Bergerac-Roumanières (début des archives : 1990) c’était le 27 Juin 2011 avec 38,2°C. Ce record a été d’abord battu le 17 Juin 2022 avec une tx (température maximale) relevée à 38,4°C. Pour qu’ensuite le lendemain, soit le 18 Juin, ce record soit de nouveau battu, avec 39,5°C.
Qu’on soit bien clairs sur le sujet : c’est historique. Et cela montre une nouvelle fois le pouvoir du réchauffement climatique : des records de chaleur de plus en plus récents (tandis que les records de froid vieillissent).

Point photo ensuite (parce que ça fait plaisir quand même)

Après avoir regardé une seconde fois Matrix Resurrection (sérieux ce film est extra), j’ai ouvert les volets pour installer la moustiquaire et me rendre compte qu’en fin de compte, si si, on a de l’orage pour Bergerac. Ni une ni deux, je me prépare et je sors vers mon point de vue minute. Une cellule orageuse frôle Bergerac et les précipitations épargnent l’ouest de la ville. J’ai donc tout le loisir de photographier son activité électrique.

Galerie d’images :

Addendum : Orages du 19 Juin

Le département de la Dordogne étant placé en vigilance orange, non plus pour canicule mais pour de l’orage, j’ai du suivre la situation attentivement. Mais sans doute pas assez. Point radar pour bien comprendre le tour de passe-passe des orages pour me faire presque louper un truc dantesque.

Explications via le radar pluie. Première étape : le découragement par la diversion.

Radar pluie centré sur le Nord Aquitaine. Au Nord de la Dordogne, une ligne orageuse Nord-Sud, fléchée qui dit "Sans doute la vigilance orange, c'est foutu pour ici". Tandis qu'un flèchage indique un groupe de futures cellules sur le sud Lot et Garonne qui dit "Futurs orages non suspectés"

Deuxième étape : planquer le spectacle

Avancée du radar. Flèche sur une cellule située sur Bergerac qui dit "Cellule qui se forme pile sur ma position, me cachant tout (arcus, tout ça). En dessous, second fléchage sur la ligne orageuse qui fait irruption au Sud, inclinée légèrement vers l'Ouest, avec en texte à côté : "Ligne orageuse en pleine croissance. Arcus très probable".

Troisième étape : noyer le poisson (mais c’est sans compter sur ma détermination, voir ci-après).

Sur cette image radar, la ligne orageuse est désormais très grande, elle va du Nord du Gers au Nord de la Vienne. Une flèche pointe sur Bergerac où une cellule est en contact avec cette ligne. La flèche dit "Cellule qui se fait bouffer par la ligne orageuse"

Mais tout n’est pas perdu pour autant. Je décide à sortir pour photographier ce qu’il me semble être le sillage turbulent, la face inférieure de l’arcus. La face avant ayant été masquée par l’orage bergeracois. Et quel spectacle !

Ciel sombre et aux teintes ocres/grises. En premier plan en bas, des arbres à droite et à gauche, entre les deux la vue s'ouvre sur la Dordogne, bordée au fond par l'autre rive où siègent quelques maisons à moitié masquée par des arbres. Dans le ciel, un immense nuage noir, strié, dont les stries dentelées vont du haut vers l'horizon, formant une route céleste inversée. A gauche, le ciel semble s'ouvrir sur une zone plus claire et plus homogène, c'est le rideau de pluie, illuminé de l'intérieur par le Soleil couchant

Je rentre au plus vite car la pluie se met à tomber, de plus en plus fort.

Durant 10 minutes, la pluie tombera fortement.

Puis, le vent et la pluie diminueront pour s’arrêter tout à fait. Et le ciel s’ouvrira. Sur un nouveau spectacle céleste.

Ciel aux teintes orangées, avec un immense plafond nuageux tourmenté, présentant des stries claires et sombres. C'est comme le dessous d'une vague vaporeuse, protubérante et en même temps filandreuse, comme du coton. La face inférieure de l'enclume orageuse.

J’admire cette face inférieure de l’enclume de la ligne orageuse, dont les éléments nuageux sont éclairés par la lumière de cette fin de journée. On voit clairement les différentes phases d’étalement de l’enclume, qui sont les témoins d’une activité convective bouillonnante.

Et je me dis que c’est fini. Mais totalement. De nouvelles cellules, plus faibles, s’activent au Sud-Est. C’est quand même très électrique. J’hésite à sortir et tarde à me décider. En fin de compte, je fais un essai. A peu près transformé, je parviens à saisir quelques timides impacts de foudre lointains.

On dit que pour ce 20 Juin, de nouveaux orages pourraient se former en soirée…

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