Chez Damia Bouic

Sortie au Massif de Marseilleveyre

4 Commentaires • Expédié le 18 avril 2011 à 21:14 dans AstronomieMétéoSoleilUrbanité

Ce Dimanche 17 Avril, avec des collègues, nous nous sommes rendus sur le Massif de Marseillevyre, qui restait alors pour moi un lieu inexploré. J’ai plusieurs fois pris en photo ces collines depuis le Mont Puget, sans pour autant m’y être rendue une seule fois. C’est chose faite. Cet endroit est très beau. Le temps était ensoleillé, un peu brumeux cela dit.

Nous voici déjà en hauteur.

De ces hauteurs, quelque chose capte mon attention, aux jumelles notamment. Un bâtiment, enfin, un groupe de bâtiment, juchés sur un rocher du côté de Callelongue. On m’apprend que c’était un bâtiment militaire, qui servait à la marine, aux télécommunications notamment. Abandonné depuis plus de 20 ans. Intéressant… Je met une image grand format de façon à ce que vous puissiez bien vous rendre du potentiel du lieu.

Et puis l’ascension continue, au travers des arbres, des broussailles, des rochers, qui nous surplombent, immaculés.

Nous franchissons une crête et parvenons de l’autre côté, avec une vue dégagée sur le reste de Callelongue, le Cap Croisette et l’Île Mayre, dont je fais un gros plan à droite.

Les reliefs ici sont plus tranchés, plus découpés. Plus complexe que ceux que l’on trouve au Mont Puget. A droite, un trois-mâts prends la direction de Marseille, poussé par le vent de SE.

L’Île du Planier et son phare. Silhouette familière pour les Phocéens. Le Soleil brille de mille feux sur la surface méditerranéenne. Nous sommes parvenus au sommet non pas de Marseilleveyre, mais au sommet de Béouveyre. Le second sommet du massif qui culmine à 366 m. Un coup de grand angulaire logiciel.

La descente se fait en direction de la Madrague Montredon, une bonne partie au travers de la roche. Le Soleil se rapproche de l’horizon.

Et puis, alors que la route progresse bien, nous tombons sur une structure assez curieuse. Un conduit, une cheminée, de bonne largeur, qui grimpe sur la colline avant de se terminer par une cheminée. Je vois des ouvertures pratiquées sur les côté.

Je m’introduis dans le conduit. C’est un vrai tunnel que j’y trouve. Comme l’impression d’être dans une galerie. Cela n’est pas sans me rappeler les catacombes de Paris.

C’est assez pentu par endroits. Je ne reste guère longtemps dans cet endroit, surtout que plus bas cela donne sur un édifice partiellement en ruines.

J’apprendrais plus tard qu’il s’agit des vestiges d’une ancienne usine d’arsenic, plomb et cadmium, désaffectée depuis bien longtemps. La cheminée servait à conduire les émanation probablement toxiques en haut de la colline. Pour ma part, cet édifice est le lieu d’une prochaine urbex.

Fin de la journée. Nous rentrons alors que la nuit commence.

Au sommet du Mont Puget une partie de journée

8 Commentaires • Expédié le 10 avril 2011 à 23:33 dans MétéoSoleil

Samedi 9 Avril, je me rendais au sommet du Mont Puget pour tenter d’y apercevoir une mer de nuages. En effet, ce jour là, des nuages bas longeaient toute la Côte d’Azur ainsi qu’une partie du littoral des Bouches-du-Rhône. Malheureusement celle-ci s’était dissipée pour ne montrer que quelques lambeaux, pris dans une couche de brume, elle bien visible.

Tout d’abord avant que je ne gagne le sommet, je vis quelques nuages bas, en direction des Calanques. La couche de brume commence à être visible, sous forme de voile laiteux sur l’horizon.

L’ascension se fait assez difficilement. Il fait très doux voire chaud, humide. Je parviens au sommet assez exténué, vidant rapidement ma bouteille d’eau.

Panoramique depuis le bord qui surplombe Luminy. Comme on peut le voir, la visibilité est médiocre.

Je m’installe sur des falaises qui dominent la mer, en direction du Sud-Est. J’en ai profité pour m’abreuver à une réserve d’eau potable. Ici c’est pratiquement l’été, on se croirait en plein mois de Juin.

Quelques nuages bas sont présents sur des reliefs en contrebas, tandis que d’autres s’accrochent sur le Cap Canaille, visible au fond à gauche, reconnaissable à ses reflets ocres. A droite, vue faite un peu plus tard, montrant la disparition de quelques nuées.

Vue plus détaillée sur les reliefs, qui forment un plateau auréolé de quelques nuages, tandis qu’à l’Ouest, le massif de Marseilleveyre est pris dans les brumes, qui s’abaissent progressivement à mesure que la journée avance.

Panoramique du lieu que j’ai occupé durant une partie de l’après-midi.

Le Cap Canaille qui émerge sur les quelques nuées encore présente. Cette falaise parmi la plus haute d’Europe, mesure plus de 300 m. On pourrait y adosser la Tour Eiffel sans problème. A droite vue plus globale sur l’Ouest.

Le Soleil décline, les brumes s’abaissent, la lumière se fait de plus en plus dramatique. Entre temps je suis revenue au sommet, à 564 mètres exactement, avant de revenir sur la bordure ouest.

Panoramique dans les lueurs des rayons déclinant. Les couleurs deviennent de plus en plus chaudes.

Voire presque rouges. Au loin vers le NO, il me semble apercevoir la silhouette du Mont Ventoux (mais à confirmer).

Et puis j’observe le coucher de Soleil le plus tarabiscoté que je n’aie jamais vu. Jugez-vous même.

Ce que je n’arrive pas à expliquer, ce sont ces formes, ces silhouettes qui se découpent sur le bas du Soleil. J’ai pu observer un rayon vert, mais aux jumelles. Le temps que je rebraque mon apn, il avait disparu.

Mer de brouillard nocturne au dessus de Marseille du 1er et 2 Avril

2 Commentaires • Expédié le 2 avril 2011 à 14:09 dans AstronomieMétéoUrbanité

Il y a des fois où on a l’impression que tout a été fait pour que l’on soit prêt à l’instant T.

Il se trouve que ce Vendredi soir je devais travailler au restaurant universitaire de façon exceptionnelle. Il se trouve aussi que j’ignore vraiment pourquoi j’avais décidé de prendre ma lampe frontale. Et il se trouve aussi qu’en cette fin de journée qui marque la fin d’une semaine vraiment douce, a été le théâtre de l’arrivée d’entrées maritimes.

Je finissais donc mon travail à 22h environ. Il se trouve aussi que je fais assez peu de compromis quand il s’agit de météo. Voyant que le brouillard avait envahi Luminy, et ayant en mémoire qu’à 18h, la nappe de brouillard était assez fine, il ne s’en fallut pas plus pour que je fasse un excursion en nocturne dans le Parc des Calanques, direction le flanc du Mont Puget. Mon apn est chargé à bloc, une batterie de plus (toujours…) et un mini-trépied à pieds souples, ainsi qu’une bouteille d’eau (toujours…).

Voici le brouillard tel qu’on pouvait le voir à Luminy.

Phénomène assez rare il faut le souligner (toutefois plus fréquent de la neige).

Et je m’enfonce dans les Ténèbres. Enfin un peu. Le brouillard est omni-présent dans la forêt. Je parviens à un endroit où j’entends des bruissements dans les buissons, et même grogner légèrement. Des sangliers. J’ignore combien. Je me fais bien signaler histoire de les effrayer, mais ils ne semblent guère enclin à bouger. Je ne les vois pas mais je sais qu’ils sont proches, dissimulés par la végétation. Je décide d’emprunter un second chemin, plus court. Un genre de raccourci qui permet de se retrouver directement sur le flanc du Mont Puget. Le problème c’est que de jour je connais le chemin. Mais de nuit, avec du brouillard par dessus le marché, la chose est moins évidente qu’il n’y paraît. Je fini par me retrouver en pleine garrigue, presque perdue. Je pensais atteindre le sommet d’une petite colline, et en fait, je me retrouve sur une autre colline un peu plus au Nord. Mais finalement, je parviens à gagner un chemin de randonnée connu et balisé. Et je sors en partie du brouillard. Au dessus de moi la voûte étoilée. En face, les falaises escarpées du Mont Puget. Et derrière moi, la silhouette de volutes de brumes qui se détachent en ombres chinoise sur fond lumineux. Aidé par mon HTC et donc GPS, je me localise sur le chemin et peut partir sur un second niveau de pistes qui fait presque le tour de la montagne. Je reviens dans le brouillard.

Parvenue au second niveau, le ciel se dégage, et la vision commence à être bouleversante. Inédite même. En dessous d’un ciel étoilé, un magma de nuages multicolores. La mer de brouillard ! Eclairée par les lumières de Luminy, et de toute la ville. Car le brouillard s’étend à perte de vue. Je pousse un cri de joie. Quelle vision féerique. Il est un peu plus de 23h un Vendredi soir, et je suis sur le Mont Puget, contemplant ce dont je rêve depuis quelques temps déjà. La musique en provenance d’un petit concert organisé à la Cité Universitaire en contrebas rajoute au surréalisme de la scène. Une musique venue d’ailleurs…

Je prend fébrilement mon apn, y visse dessus le mini-trépied et exécute une première série de clichés.

Un panorama. Imaginez en dessous une agglomération de plusieurs centaine de milliers d’habitants, ne se doutant pas de la beauté du spectacle qui se joue ici. On distingue tout à gauche Marseilleveyre qui perce au dessus la marée vaporeuse. A droite, juste derrière la silhouette sombre de la Montagne Carpiagne, la chaîne de l’Etoile, elle aussi au dessus.

Deuxième panorama. Difficile de faire un assemblage panoramique sur une masse mouvante. Notez à droite les filés des phares de véhicules, dont quelques uns émergent du brouillard.

En direction de la Mer Méditerranée, une autre mer. Celle-ci n’est pas éclairée par en dessous. Toutefois elle est également visible à cause du halo de pollution lumineuse dispersé par Marseille. A droite, vue rapprochée sur Marseilleveyre. Ilot surgissant au dessus des nuages, tandis qu’Orion se couche juste derrière.

Zoom sur une structure au loin.

Les nuages sont comme phosphorescents, hypnotisants. Je décide de faire un lightpainting « pour la postérité ».

Ainsi qu’un dernier panorama sur cette mer de nuages, avant de me résigner au retour…

Je m’aperçois sur le chemin du retour que le niveau de cette mer a diminué. La masse d’air semblant s’assécher. Je ressens vivement les variations de températures, entre des bouffées de douceur, et des passages à frais lorsqu’un lambeau de brouillard me touche. Je parviens de nouveau dans le brouillard cela dit. Pas de mauvaises rencontre, juste moi, et le silence de la nuit, à peine perturbé par les quelques gouttes d’eau qui tombent de la pinède surchargée en rosée. C’est fatiguée que je gagne l’abri bus, en attendant de pouvoir rentrer. Il est 1 heure du matin.

Coucher de Soleil suivi de Jupiter et Mercure, depuis les Goudes

2 Commentaires • Expédié le 24 mars 2011 à 23:37 dans AstronomieMétéo

Petite virée avec des collègues, du côté des Goudes, un quartier au Sud de Marseille, qui dispose d’une excellent vue sur la mer. Le coucher du Soleil y fut superbe. Nous voulions toutefois observer Mercure qui se présente très favorablement ces jours-ci.

Tout d’abord le coucher du Soleil. Un oiseau passait sur la seconde vue (disons un transit de piaf).

Tentative de voir un rayon vert. En vain.

Et puis les couleurs du crépuscule.

Mercure devient visibles une dizaine de minutes après. On peut également distinguer Jupiter, très près de l’horizon. Vue rapprochée sur celle-ci à droite.

Jupiter sombre dans les brumes basses tandis que Mercure gagne en éclat.

Je finis par deux vues. L’une montrant Orion surplombant l’Île Maire (dont l’accès est formellement interdit à toute présence humaine). L’autre montrant le Phare du Planier.

20ème Rencontre Nationale d’Infoclimat – Jour 7

Aucun commentaire • Expédié le 6 mars 2011 à 19:19 dans Météo

Je termine donc par ce septième et dernier jour de la rencontre. Nous étions tout un groupe à partir au sommet du Ballon d’Alsace pour une ultime randonnée dans la neige. Le ciel était franchement bleu, le Soleil puissant. L’occasion de faire pas mal de clichés ! Evidemment, le polarisant est de la partie, ce qui peut expliquer que certains ciels soient d’un sombre inhabituel (j’aime l’effet presque spatial que cela procure, même si pas très proche de la réalité ; enfin bon, on entre dans un débat de puristes et ce n’est pas l’objet de cet article).

L’éclat immaculé des sculptures de neige au Soleil.

(suite…)

20ème Rencontre Nationale d’Infoclimat – Jour 6

Aucun commentaire • Expédié le à 15:47 dans Météo

Avant dernier-jour de la rencontre. Le temps passe vite, trop vite. Nous tentons de profiter de ces derniers jours au maximum. Nous nous rendons au Hohneck, qui culmine à 1363 m.

Ce jour là, une nouvelle couche de neige venait de se déposer. C’est environ 20 à 30 cm de fraîche qui nous attendent sur place. Avec également nuages bas puis brouillard, ainsi que vent, procurant une ambiance glaciale mais fort agréable (de mon point de vue), bien évidemment quand on est bien couvert.

L’image de gauche a été prise plus bas, aux abords d’une piste de ski, tandis que celle de droite a été effectivement prise au Hohneck. Remarquez la couche de givre sur les branches. Celle-ci est partout comme vous le verrez sur les autres photos.

De la neige ! Mon but premier !

La couche de givre sur les branches ne montre pas le sens du vent, mais elle est exactement opposée à celui-ci. La logique voudrait nous faire croire le contraire. En effet, le vent en soufflant les particules de givre et de neige les dépose sur la partie exposé des objets, et les fait s’accumuler. Au bout d’un moment, on se retrouve avec un lamelle de glace givrée qui peut atteindre une grande longueur (ici, bien que relativement impressionnante, ça n’est rien par rapport à ce que l’on est en droit de rencontrer à une telle époque de l’année).

(suite…)