Le programme de ce Lundi 5 Décembre était pourtant clair : longer la crête qui donne sur la Muraille de Chine, cet imposant mur calcaire qui domine le vallon de Vaufrèges, et qui borde la Montagne Carpiagne sur son versant Ouest. Mais je suis partie un peu trop tard, je n’ai pas pu me prendre à manger à la sandwicherie de Luminy car ils étaient à sec, et j’ai donc du me prendre de quoi manger au supermarché de Valmante avant de remonter sur Vaufrèges.
Tout d’abord, à Luminy. Le ciel était alors assez chargé sur plus de la moitié. Des altocumulus voguaient à moyenne altitude. Ceux-ci se sont densifiés jusqu’à provoquer des virgas (précipitations ne touchant pas le sol) et des mammatus (formation nuageuse caractéristique en forme de mamelles). Très spectaculaire.
Et puis, après mes déboires alimentaires, me voici en train de grimper cette petite colline de 243 mètres, au sommet de laquelle est plantée une antenne relais avec émetteurs à gogo. Quelques nuages à l’Ouest achèvent d’être détruits par le vent d’Ouest qui souffle parfois fort.
La vue sur le vallon de Luminy est vraiment inédite. On peut parfaitement voir le Mont Puget, et le campus de Luminy sur son flanc. Le Crêt Saint Michel surgit à droite, et au fond est visible une petite partie de la Crête de Morgiou. A gauche, le Mont de la Gineste sert d’accroche à la route qui mène à Cassis.
Endoume est un quartier situé sur la pointe Sud-Ouest de Marseille. Elle fait la transition entre la côte qui fait face au NE, et celle qui fait face au SSO. Quartier très agréable, avec un petit passage qui mène à de petites plages, peu fréquentées, car le gros de la population préfère se diriger sur les Catalans, Malmousque, le Prophète et les plages du David.
Une temps merveilleux m’attendais ce jour là (le Dimanche 4 Décembre), même si le Mistral soufflait. Photos d’ambiance.
Un passage qui longe la mer. A droite, le phare du Planier. Il faudrait que je puisse y aller un jour, cet île et son phare doivent être merveilleuses.
Arrivée derrière une résidence militaire, située pile sur la pointe d’Endoume, avec une promenade publique, qui offre un endroit calme, loin du tumulte urbain.
Une flaque d’eau de mer, retenue ici sur la roche, tandis qu’au loin un voilier tente de se comparer au phare.
Ce Lundi 28 Novembre, de nouveau l’envie de me dégourdir les pattes se fait pressante, urgente. Une belle journée avait commencé. Que faire ? Aller à Luminy et emprunter une des innombrables combinaisons de sentiers de randonnée qu’offre le Sugiton ? Aller aux Goudes et aller jusqu’à Callelongue ? Ou au contraire se perdre dans le massif de Marseilleveyre. Un coup d’oeil à la carte IGN me permet de repérer un sentier, assez rapide, grimpant jusqu’au sommet de Marseilleveyre. Décision est prise pour le sommet, d’autant que ce sera ma première fois là-haut.
Il fait assez doux pour une fin Novembre, même pour Marseille. J’arrive à la fin du boulevard de la Grotte Roland, au coeur d’un vallon dirigé plein Nord, ceint de collines de part et d’autres. Ici, le Soleil ne vient plus de la journée, la rosée est encore présente en ce milieu d’après-midi. Il y fait plus frais aussi. Je parviens dans la forêt assez épaisse de ce vallon (Vallon des Aiguilles). Je part depuis presque le niveau de la mer, et mon objectif est situé à 432 mètres. Le dénivelé total de journée dépassera les 800 mètres.
Contraste vif entre les falaises immaculées de Marseilleveyre et la forêt.
Je fais une pause en surplomb de la Grotte Roland. Je suis à 150 mètres environ. La vue sur Marseille y est déjà imprenable. Je prends ensuite plus de hauteur, en sortant de la forêt et passant par de la roche nue. Cette montagne possède vraiment sa personnalité, quelque chose de différent par rapport au Mont Puget.
Zoom sur Notre-Dame de la Garde. A droite, vue depuis les derniers défilés rocheux avant le sommet.
La croix qui est située au sommet indique sa proximité. Je ne suis désormais plus très loin.
Et puis je parviens enfin à 432 mètres, sur le pic. Variations sur la croix. En bas à droite, une croix gravée dans la roche.
Reflets sur la Méditerranée.
De nouveau à Rians pour une 33ème édition des RAGBR, avec repas le soir-même dans un restaurant nommé l’Esplanade à Rians (on y mange très bien, c’est pour cela que je me permet de le mentionner).
Nous sortons sur les 22h, dans un froid déjà assez prenant de -2°C. Installation sur le site où le givre s’est déjà déposé sur la végétation. Ciel clair, stable. Malheureusement, je ne pourrais pas faire de vue depuis mon télescope car les piles de la monture étaient à plat (en plus du froid qui n’arrange rien à l’affaire côté accus). Dommage, pour une fois que ce sont pas les batteries du 400D qui me lâchent…
Toutefois, quelques images sur le ciel avec deux filés, réalisés par -5.6°C environ (oscillation du thermomètre entre -5.2°C et -5.6°C), par 78% d’humidité relative.
On peut noter une couche de brouillard, assez faible, sur le village à droite (il s’agit de Ginaservis).
Le matériel, givré.
Et puis, au retour, nous passons dans le brouillard, pour nous retrouver en plusieurs endroits juste sous la couche. Etonnante situation. Il est environ 2h du matin (si vous me faites remarquer que ce n’est pas compatible avec l’heure affichée sur la station météo c’est que celle-ci est encore à l’heure d’été, vu ?).
Lundi 21 Novembre. L’envie de me dégourdir les jambes est plus que jamais présente. Quand on va dans le Parc des Calanques, on se retrouve confronté-e au choix difficile mais ô combien excitant du chemin à emprunter pour le restant de l’après-midi. Faire le Mont Puget ? Se contenter de rester sur le flanc ? Au contraire aller le long d’un des deux chemins qui longent les hauteurs de Calanques ? Ou bien s’enfoncer dans les vallons des Monts de Luminy ? Tellement de choix… Et puis j’eu l’envie de faire un peu dans l’original, dans l’inédit, en allant explorer cette aiguille rocheuse qui est au Sud du Belvédère. Un peu d’aventure en somme.
Vue depuis le Col de Sugiton. Mon objectif est la pointe rocheuse qui dépasse à la croisée des deux pentes. Vue rapprochée à droite.
A gauche, vue en direction de la Calanque des Pierres Tombées. A droite, premier obstacle rocheux.
Je quitte ainsi rapidement la voie rapide qui mène à celui-ci, pour me retrouver dans les roches et quelques éboulis. J’affronte directement le Crêt de Saint-Michel. C’est pratiquement de l’escalade car je dois descendre une première paroi, en veillant à ne pas tomber. L’endroit est plus escarpé qu’il n’y parait !
Voici le crêt. C’est celui-ci que je vais affronter. A droite, l’hiver approchant à grands pas, le Soleil est déjà bas.
Tout d’abord, je me devais de vous montrer mes premières habitations, à commencer par mon fortin, bâti au pied d’une montagne. Il s’est avéré être un très mauvais choix car très peu d’animaux dans le coin, enfermement et confinement. J’avais commencé une belle mine mais j’ai du tout abandonner.
Le voici, très mal fichu, fait un peu à l’arrache avec de la cobble bien brute, et des portes de barrières pour protéger. Le truc c’était que les monstres pouvaient quand même pénétrer par le dessus, me faisant perdre du temps.
L’entrée de la mine, bien protégée cela dit. Et une vue de mon intérieur. A chaque fois que j’y rentrais, j’avais droit à un creeper ou un zombie, car mal éclairé.
Et puis l’autre fortin, que j’ai construit au sommet de la même montagne. Mauvaise idée aussi car trop isolé, surtout quand il s’agissait de descendre en forêt chercher du bois, explorer et chasser. J’ai failli me perdre un bon nombre de fois. Cobble omni-présente, douves et trous pour tuer les monstres qui apparaissent la nuit. Depuis le sous-sol j’avais creusé une mine, en diagonale, qui m’a conduit au pied de la montagne, me procurant un passage sécurisé, dont la sortie est visible sur la troisième image.
C’est finalement dans le désert, à deux pas des forêts que je me suis établie dans ce que j’appelle depuis le Cabanon. Le voici (après avoir construit un cabane en cobble bien rustre).
Aménagements plus élaborés. Construit sur pilotis avec de l’eau en dessous me protégeant des monstres et surtout des araignées qui peuvent grimper sur les murs. Des arbres au sommet car ici les chaudes journées d’été peuvent être étouffantes. Vue sur les cultures de blé, avec des cactus en guise de protection (car les barrières en bois sont un peu coûteuses à produire).
On est pas bien là, observant le coucher du Soleil sur les montagnes de l’Ouest ?