Ceux-ci sont en fait vraiment très jeunes dans l’histoire de la Terre puisqu’ils apparaissent au XVIIIè siècle.
C’est au mois d’Août 1762 que la plupart des peuples de la Terre assistent à l’accroissement spectaculaire de luminosité d’une « étoile ». En quelques semaines, elle devient aussi brillante que la Lune. Son déplacement devient alors perceptible. William Herschel calcule que c’est un astre proche, et observe qu’il est irrégulier. Il calcule aussi ses données orbitales, mais ne parvient à résultat correct. En effet, l’astre s’est mis sur orbite autour de la Terre mais pas sur une orbite classique. Joseph Louis-Lagrange révélera qu’en fait cet astre ne va pas suffisamment vite pour rester sur une orbite stable et que celle-ci l’entraînerait à chuter sur la Terre. Mais le Roi Louis XVI craignant de voir des émeutes ordonne à Lagrange de ne pas révéler la finalité de ses calculs. La seule version officielle étant celle de l’apparition d’une nouvelle Lune. L’astre sera nommé le Lunoïde en raison de son apparence lunaire déformée.
En Février 1763, quelque chose d’inattendu se produit. Le Lunoïde se fragmente en une sorte de nuage étincelant. En l’espace de quelques jours, celui-ci occupe une grande partie de l’équateur céleste. Ce n’est que le 18 Mars de la même année que le « nuage » accomplit un tour complet de la Terre.
Chez les astronomes, on ne comprend pas trop ce qui a bien pu se passer. On imagine qu’il a passé une zone dans laquelle les corps sont brisés. Mais le mécanisme reste encore bien mal expliqué.
Les mois passent, et le « Nuage Lunoïde » (tel est son nom) devient de plus en plus lisse. Des sillons plus sombres apparaissent dans certaines zones, et d’autres plus clairs.
En quelques années, la structure prend l’aspect de véritables anneaux encerclant la planète entière, sur le plan de l’équateur. C’est d’ailleurs ainsi qu’ils seront appelés. Les Anneaux.
Le parallèle sera vite fait avec les observations de Saturne qui montrent aussi ce qui semble être un système d’anneaux.
De très fines structures sont rapidement observées dès le début du XIXème siècle de même que plus aucune évolution n’est constaté.
Les grands anneaux sont nommés avec l’alphabet grec, de alpha en partant de la bordure extérieure, jusqu’à gamma pour la bordure intérieure. Les divisions sombre sont elles nommées en fonction des continents du monde connu, avec les nominations latines. En partant du bord externe, il y a Africa, América, Asia, Europa et Océania.
En Avril 1813 sont découverts les premiers petits satellites gardiens. Ils n’avaient pas été remarqués auparavant pour des raisons inconnues. Peut-être se sont-il formés après coup?
Au final, en 1820, huit « Gardiens » sont totalisés. Ils recevront en 1824 les noms de leur division associée ou anneau. Il y a aura donc : Alpha 1, Africa 1, Africa 2, America 1, America 2, Asia 1, Europa 1 et Oceania 1.
Ce sont des noms provisoires.
Les météorologues de l’époque constatent que le temps est globalement plus froid que lors des périodes d’avant les Anneaux. En effet, il n’est plus rare de voir d’importantes chutes de neige en hiver, et les gelées se prolonger jusqu’en Avril dans les plaines. Cela sera imputé à l’ombre des Anneaux qui couvre annuellement une partie de l’Europe du Sud et de l’Afrique du Nord, masquant une partie du Soleil et bloquant l’arrivée de chaleur. Par réaction, les étés -souvent caniculaires- sont le spectacle d’orages parfois d’une rare violence. C’est ainsi que le 18 juillet 1873, une tornade de forte puissance traverse la ville de Paris occasionnant de nombreux dégâts et pertes humaines. Cet épisode restera dans les annales et il fut ordonné de construire des chemins d’accès rapide aux nombreux souterrains qui parcourent le sous-sol de la ville afin d’évacuer rapidement tout un quartier en cas de nouvelle tempête.
Les Grandes Plaines des tous jeunes Etats-Unis sont pratiquement désertées à cause du trop grand nombre d’orages au printemps et en été, et du froid intense qu’il y règne dès le mois d’Octobre.
Cela n’est qu’un aspect de l’impact des Anneaux sur la Terre. Mais nous nous éloignons de l’aspect strictement historique des Anneaux.
Edouard Roche parviendra a expliquer et à démontrer en 1850 le rôle des marées lors de la dislocation du Lunoïde. Selon lui, les forces gravitationnelles en jeu étaient telles qu’arrivé à une certaine limite (qui porte depuis son nom), le satellite s’était brisé en une myriade de fragments pour former un système d’anneaux.
L’écrivain Jules Verne fait rêver des millions d’enfant (et d’adultes) avec son Poursuites Sur les Anneaux sorti en 1885.
En 1901, à l’occasion de l’entrée dans le XXème siècle, les astronomes décident de nommer, après maintes concertations, les Gardiens en fonction de divinités Inca. Il y aura donc, par ordre du plus éloigné au plus proche : Inti, Kon, Mama Cocha, Mama Pacha, Mama Quilla, Pachacamac, Mama Zara et Urcaguary.
Les études sur les Anneaux atteignent leur paroxysme lors des années 1910. Les instruments deviennent de plus en plus performant. Camille Flammarion sortira en 1911 un ouvrage entièrement consacré et régulièrement réédité : Le Chant des Anneaux. Il fait figure de référence, même à notre époque, surtout en matière d’illustrations .
Les 2 Guerres Mondiales vont stopper un temps l’étude des Anneaux qui occupe désormais un vrai pan de la discipline astronomique. Il ne fait plus de doute à cette époque que les anneaux terrestres et ceux de Saturne ont beaucoup de chose en commun.
Le 4 Octobre 1957 est envoyé dans l’espace le premier satellite artificiel Spoutnik. Cela lance le départ de la conquête spatiale. Avec deux objectifs à moyen terme : explorer les Anneaux et se poser sur la Lune.
Le premier objectif sera atteint par les Russes le 16 Février 1967 avec l’envoi incroyablement précis pour l’époque d’un vaisseau Soyouz habité au travers de la division d’Océanie. Cela était un pari risqué car les particules composant les Anneaux auraient pu perforer la coque du vaisseau. Nouvel exploit sera accompli le 24 Avril 1967 avec l’envoi d’un vaisseau Soyouz au travers de la division d’America. Cela fut vécu comme une véritable humiliation pour le gouvernement Américain.
Et puis le drame arriva. Le 19 Octobre 1967, une fausse manoeuvre dévia de quelques kilomètres un vaisseau Soyouz et l’expédia droit dans l’anneau Beta. Celui-ci fut perforé en de nombreux endroits. Les fuites d’air déstabilisèrent le module et le firent rentrer sur une trajectoire d’écrasement sur Terre, au niveau du Pacifique Sud. L’exploration des Anneaux, même si elle ramenait de belles images et quelques informations nouvelles sur leur structure, était trop dangereuse. Il comptait d’aller sur la Lune. C’est ainsi que le 4 Janvier 1968 se posa Apollo 9 sur le sol lunaire.
Des sondes automatisées furent envoyées avec succès sur les Gardiens et apportèrent de belles images des Anneaux. Il fut constaté par exemple que des particules passaient dans les divisions pour aller d’un anneau à l’autre lors du passage d’un Gardien.
Quelques missions dont on se souviendra :
– Ring Explorer II (USA), 1971, un orbiteur introduit dans la division Europa ;
– Ring Explorer V (USA), 1973, un orbiteur introduit dans le division Asia ;
– Koltso 6 (URSS), 1972, un orbiteur introduit dans la division Oceania ;
– Pachacamaca 3 (URSS), 1978, un atterrisseur qui se posa sur le gardien Pachacamac ;
– Guardian Explorer Mission 1&2 (USA), 1983 se posèrent simultanément sur Mama Quilla et Mama Pacha afin d’effectuer des mesures optiques des anneaux.
Mais l’exploration de la planète Mars fit retomber l’intérêt dans les Anneaux.
La mission Cassini-Huygens (Europe-USA) en 2004 révéla une structure des anneaux de Saturne identique à ceux de la Terre, à ce détail près que les anneaux de Saturne sont nettement plus larges et diffèrent question composition. Les Anneaux sont exclusivement rocheux, des silicates pour la grande part, du fer et quelques métaux rares, alors que ceux Saturne possèdent une grande quantité de glace.
A gauche, image de la mission Appolo 8 avec une vue magnifique sur la Terre cerclée des Anneaux.
A centre, image de Stéphane Guisard faite à la fin du mois de Juin 2005, montrant une conjonction des Mercure, Vénus et Saturne au travers des Anneaux sur la silhouette du VLT. On voit les Anneaux de leur côté ombre. A droite, toujours une image Stéphane montrant un chapelet de l’éclipse totale de Lune du 3 Mars 2007, et les Anneaux resplendissants. Un traitement spécial à permis de fixer la Coupure des Anneaux à un seul endroit (afin d’éviter une multiplication des coupures).
Caractéristiques physiques des anneaux de la Terre :
– bordure externe : 15 030 km
– bordure interne : 9797 km
4 anneaux principaux.
– Anneau α, le plus externe, composé de 3 fins anneaux dont le plus large est le plus externe ;
– Anneau β, le plus large, au centre, et surtout, le plus dense ;
– Anneau γ, plus près, plus fin, mais bien séparé du β. Se caractérise par des couleurs plus ocres ;
– Anneau δ, le plus diffus et le plus interne de tous.
5 divisions principales :
– Africa dans l’anneau α ;
– America, dans le même anneau ;
– Asia, qui sépare α de β ;
– Europa dans la zone externe de l’anneau β ;
– Oceania, qui sépare l’anneau β de γ.
Des satellites gardiens les accompagnent. Ils sont essentiels car ils apportent la stabilité dans les anneaux et sont aussi responsables des divisions observées dans ceux-ci. Ils sont au nombre de 8. Leurs noms ont été empruntés à la mythologie Inca.
Du plus externe au plus interne.
– Inti, situé à l’extérieur de l’anneau α;
– Kon, situé dans l’anneau α et qui encadre avec Inti le plus gros anneau de cette partie ;
– Mama Cocha, dans l’anneau α ;
– Mama Pacha, dans le même anneau et qui encadrent un fin anneau ;
– Mama Quilla, même anneau ;
– Pachacamac, à la séparation entre anneau α et β ;
– Mama Zara, dans la division d’Europa ;
– Urcaguary, dans la division d’Oceania.
Et une planche montrant de façon précise la structure des anneaux.
Il y a longtemps, j’avais un fantasme, voir la Terre entourée d’un système d’anneaux. Je ferais un article plus détaillé sur les conditions physiques d’un tel système autour de notre monde, et plus particulièrement sur l’impact visuel, esthétique, astronomique voire météorologique. Donc je pense faire de nombreux photomontages pour illustrer mes propos dans ce fameux article plus détaillé.
En attendant, une vue spatiale avec Hubble et les anneaux en arrière-plan. Ce sont ceux de Saturne à la base, mais j’en ferais des plus adaptés et un peu plus différents pour la Terre.
J’ai installé un système d’anneaux dans Celestia. Je les ai fait d’une teinte légèrement différente et surtout avec une structure différente de celle des anneaux de Saturne. Voici quelques captures d’écran.
Suite à une concordance d’éléments météorologiques exceptionnelle, une série d’orage a frappé la France durant deux jours d’affilée. Mais la Belgique ainsi que les Pays-Bas ne sont pas restés simplement spectateurs. Et ici, à Rotterdam, les orages ont été bien sensibles.
Tout d’abord, un aperçu du ciel à peine une heure avant le début des hostilités.
On le voit, le temps est à l’instabilité.
J’ai suivi de près l’évolution des orages via quelques sites internet tels que Infoclimat sur lequel je suis inscrite. Le site Sat24 pour suivre quart d’heure après quart d’heure et avec une remarquable réactivité l’évolution nuageuse sur toute l’Europe. Et puis le radar pluie Néerlandais.
J’avais repéré un premier front orageux en approche, dont la plus grande partie se situe toutefois en mer. Cela dit, la partie Sud n’épargnera pas la ville.
Sur cette image radar, on voit clairement l’arrivée de la première offensive. La flèche jaune indique le sens de déplacement.
« Ça verdi… Ça verdoit. Tous en selle! »
Il est 21h40, et je me penche à la fenêtre de mon studio qui est orienté Est-Nord-Est. Je porte le regard vers l’Ouest pour voir comme ça se présente.
« Non, c’est pas possible! C’est pas vrai. Il arrive! »
Je me hâte de prendre tout mon matériel : appareil photo numérique (le Kodak Easyshare ZD710 que les fidèles lecteurs de ce blog doivent maintenant connaître), trépied photo, une poche plastique avec dedans une boite en plastique genre Tupperware©, une veste imperméable, un jeu de piles de rechange récemment rechargées à bloc. Je regarde une dernière fois l’image radar qui montre le développement soudain d’une cellule à l’avant du front orageux.
« Non mais c’est pas vrai, ça ne peut pas être ça! » dis-je en courant dans le couloir menant à l’extérieur. Et puis je me retourne pour contempler une vision que je n’avais plus vu depuis un certain temps. Un arcus. Et de belle taille. J’ai à peine le temps de poser mon trépied. Je vois la formation nuageuse en arc avancer à toute vitesse. A l’arrière, le ciel est noir. Je tente de faire un petit panoramique de la scène, que j’aurais du mal à bien assembler par la suite (entre les deux photos du panoramique, l’arcus s’est bien avancé, j’ai du user de quelques retouches directes).
Mais il est bien là.
Une autre photo.
Un véritable monstre nuageux.
La situation au moment de la prise de vue de l’arcus. Les paquets de pluie les plus au Sud se désagrégeront rapidement.
Panique. Moment d’hésitation. Alors que les premiers éclairs se manifestent à l’arrière et même à l’avant de l’arcus, je me demande si je vais rester ici où bien aller plus haut, près d’un grand lac, à Kralingse Bos. Mon choix se porte vers le lac.
Je traverse en toute vitesse les rues, un petit square, et une autre rue. A cet instant, le vent se met à souffler en rafales alors que la pluie se met à tomber. J’enfile rapidement ma veste imperméable, j’emballe mon apn perché sur son trépied de la poche plastique. Et je reprend le chemin, contre le vent, et les feuilles d’arbres arrachées. Nombreux sont les éclairs. Et puis je parviens en bordure du lac. L’activité électrique se passe essentiellement dans le rideau de pluie, ce qui empêche de voir correctement les coups de foudre ramifiés. Je décide donc ne pas prendre de photos pour l’instant.
La pluie se calme au bout de 10 minutes. Une seconde cellule passe juste après la première, avec un ciel clair cette fois-ci qui permet la photographie de la foudre. Clic-clac, je réussi à en attraper quelques uns, malgré un temps pose limité à 8 secondes (et un autofocus capricieux qui m’oblige à faire le point sur les lampadaires).
Mon attention est retenue par de nouvelles cellules se formant vers le SO, avec une activité électrique conséquente. J’en profite pour changer de place le temps que les deux premières cellules rejoignent des contrées plus septentrionales.
Les voici, entourées en noir sur l’image radar. Elles frôleront la ville sans la touche complètement (seule sa partie Ouest connaîtra des précipitations). Mais à l’arrière, sur le NE de la France, de nouvelles cellules sont déjà organisées.
Nouvelle série de photos et la dernière car par la suite, les cellules s’éloigneront et diminueront en intensité.
Et puis, il est environ 0h40 lorsque je me décide à rentrer. A cet instant là, je me dit que c’est fini pour cette nuit. Mais à mon retour, je découvre que non.
En effet, de puissantes cellules on fusionné sur le NE de la France, provoquant au passage d’importantes chutes de grêle, des vents impressionnants. Le système se présente sous la forme d’un front axé NO-SE et travers la Belgique en direction des Pays-Bas. Il lui aura fallu près de 3h pour arriver, puisant son énergie dans l’instabilité atmosphérique encore bien présente, malgré le passage d’orages plus tôt.
L’arrivée du monstre. Celui-ci file a une vitesse affolante vers le NNE, et dans une direction légèrement différente. A 3h35, l’ensemble est bien structuré. Mais alors que la partie Ouest prend une franche direction Nord, la partie Est du multicellulaire veut s’en écarter.
Au moment où l’orage frappe Rotterdam, la partie Est de celui-ci se désagrège tout à fait.
Sur les 3h30, je me rhabille, et file cette fois-ci en direction du Willemsbrug avec la ferme intention de prendre des impacts au dessus des immeubles ultra-moderne de la ville. Mais je fut brutalement stoppée bien avant par une soudaine augmentation du vent et de la pluie. Je trouve abris au pied d’un immeuble d’habitation. Un véritable déluge s’abat. Le vent est une véritable furie. A tel point que je me demande si y a pas quelque chose là-haut qui ne demande qu’à descendre. Je décide de prendre une série de vidéos avec mon apn afin de garder une trace précieuse de ces instants. Voici le montage qui en résulte.
Je vous recommande d’avoir une installation audio un peu bonne pour profiter du bruit des rafales et du tonnerre.
On peut voir en seconde partie de la vidéo, quand la pluie et le vent se calment, que l’activité électrique est incessante.
Je suis vraiment comblée pour cette soirée. Cette chasse s’est déroulée sans fausse notes. J’ai pu prendre en photos de beaux spécimens d’éclairs, et une vidéo pour la seconde partie de la soirée.
Il est 5h10 du matin. L’orage s’éloigne tandis que quelques éclairs se manifestent en Nord depuis la fenêtre de mon studio. Oui, je crois que je peux aller dormir maintenant.
Lorsque je décide de me coucher enfin, l’orage est déjà loin au Nord mais a perdu considérablement en puissance. Il s’étale de part et d’autre.
Je vous propose le film radar de cette folle nuit. Images toutes les 5 minutes, de 20h à 6h du matin. Cela permet de voir de façon dynamique comment se sont organisées les cellules de l’orage de 4h du matin et l’effet « onde de choc » bien visible. Séquence Quicktime encodée en H.264, 4.6 Mo.
EDITH PIAF (oui je sais, elle était facile celle-là) :
Quelques photos montrant des branches un peu importantes qui ont été arrachées par le coup de vent sous l’orage.
C’est en tout cas la direction qu’il faut prendre en métro pour aller visiter des coins comme Delfshaven, Coolhaven ou encore le quartier de Schiemond.
Il y a en effet d’intéressantes choses à voir de ce côté là, avec le même contraste entre modernité et ancien.
Tout d’abord une vue sur la rue de Schiedamseveg. En m’y promenant, j’avais la sensation de me retrouver dans un film américain paradoxalement, une rue de Chicago ou de New-York. Déformation culturelle sans doute…
J’ai ensuite rendu visite au port de Voorhaven qui fait vraiment typiquement Hollandais.
Un arrêt en face d’un monument désormais classé : la Diepeveen Tower. Datant de 1930, bâtie par l’architecte W. Kromhout. Les lettres qui composent le nom de la tour sur la façade sont en céramique. C’était un bâtiment d’habitations et bureaux.
Juste avant de vous présenter quelques bâtiment du quartier de Schiemond, je voudrais vous montrer cette photo :
Sous les pavés, il y a le sable. En effet, toute la ville est construite sur du sable. Et c’est le cas pour la plupart des villes proches de cours d’eau et de la mer. De nombreuses zones on du être drainées pour augmenter la surface habitable, avec la technique de la poldérisation. Ce qui fait que le dessin de la côte et des cours d’eau a été bien bouleversé depuis les interventions de l’homme.
Bon, alors maintenant, Schiemond. Tout d’abord le Shiecentrale-4b. Avec les touches de clavier sur une façade! Non, je plaisante, mais c’est vrai que cela y ressemble. C’est un complexe d’habitations, de bureaux et de commerce, abritant même une école. On voit que les idées de Le Corbusier ne se perdent pas. L’architecte de ce complexe est Robert Mei.
J’ai collé deux triangles jaunes au fait sur des objets de la terrasse de ce bâtiment (accessible via l’escalier visible sur la photo).
Les jumelles étaient -chose étonnante- en accès libre, et utilisables gratuitement. Un petit clin d’oeil au passage pour deux anciens des beaux-arts de Marseille en design, ils sauront se reconnaître s’ils passent par ici.
Une vraie bizarrerie qu’est ce bâtiment là. C’est le STC Rotterdam, une école spécialisée dans les études maritime. La forme globale de ce bâtiment peut se voir comme un immense périscope. Très récent puisque terminé en 2005. Cabinet d’architecte Neutelings Riedijk.
Ensuite un autre bâtiment, le Rotterdamsche Lloyd, qui date de 1922. Ce bâtiment servait à traiter les milliers d’émigrant à destination des Indes Orientales (alors colonie Hollandaise). Il abritait des logements et des bureaux et c’était l’ancien siège de la Royal Rotterdam Lloyd, une compagnie maritime.
Sommes-nous dans une tour de verre (et de cristal pour ne pas fâcher Bruce)? Non. Nous sommes dans les anciens entrepôts de la compagnie maritime de Rotterdam (1912), restaurés et transformés depuis en immeuble d’habitation et de commerces. Il s’appelle Jobsveem et a été conçu par l’architecte Mei, en collaboration avec Wessel de Jonge, architecte également.
En cours de chemin, un tube qui traverse un mur. Pourquoi pas?
Une vue de la tour Witte de With. Tour multifonctionnelle abritant un hôpital, et divers centres médicaux spécialisés, mais aussi des salons de beauté et même une école. Encore un bâtiment « couteau-suisse ». En arrière-plan, la Euromast Tower, dans laquelle je grimperais.
Mais juste avant, je suis tombé en arrêt devant une forme que je connais bien : une coupole d’observatoire. Il semblerait que ce soit en fait un lycée ou une fac de science. J’y reviendrais les jours d’ouverture.
Ici, une construction des années 30 rénovée abritant un théâtre. Ce bâtiment s’appelle le OT Theatre Rotterdam. Les lettres SVZ se rapportent au nom d’un syndicat de travailleurs marins de l’époque. Elles ont été conservées depuis.
Et maintenant, direction l’Euromast histoire de prendre un peu plus de hauteur. Cette tour mesure 184 m de hauteur et permet au visiteur de profiter d’une vue imprenable sur tout Rotterdam. Plus vieille qu’elle n’y parait, elle a été bâtie en 1960.
Il me fallait au moins une fois y grimper. Et le prix du ticket en valait le coup.
Un reflet lointain mais puissant à gauche. Et un triangle jaune qui se retrouve perché à une centaine de mètres de hauteur.
Et un autre, qui domine sur toute la partie Sud de la ville (l’autre étant au Nord). Sans conteste les plus hauts triangles jaune de tout les Pays-Bas! A droite, une vue au travers d’un hublot de l’ascenseur-cabine rotative qui va venir se placer tout en haut du mât. Nous sommes hauts!
Et puis enfin, la vue panoramique. Je n’ai pas eu besoin de bouger l’apn, la cabine rotative s’en chargeant toute seule. Fichier jpeg de 2.2 Mo.
Et la version ENORME (8.3 MO) : PanoramaComplet
Et puis je suis passé brièvement devant le Kunsthal, musée d’art contemporain, oeuvre de l’architecte Rem Koolhaas. Je n’ai pas pu rentrer à l’intérieur.
En revenant vers le métro, je suis passé devant un magasin qui fait dans de « l’antiquité » marine. Comme cette lunette astronomique en cuivre. Ou bien des instruments de mesure de l’heure et de la pression.
Mais aussi un ballon à air chaud façon Jules Verne, et un dirigeable, le grand Hidenbourg.
Voilà, c’est tout pour le moment. Je pense multiplier les sorties un peu architecturales comme celles-ci, y a pas mal de choses à voir.
Voilà, récemment, j’ai remis la main sur des dizaines de feuilles crayonnées de cercles avec de petites taches à l’intérieur, en fait, un série de relevés plus ou moins régulier d’observation du Soleil avec successivement une lunette de 50 mm, une de 60 mm, un télescope de 115 mm et mon fidèle 130/900. Projection sur carton et dessins direct puis papier Mylar vers la fin (de la feuille Astrosolar). De l’an 2000 à Juin 2004, pour le dernier relevé. Ça date de beaucoup, depuis, je me suis arrêtée mais je réfléchis à m’y remettre dès que l’activité solaire repartira (ce qui semble être le cas actuellement).
Quelques un des dessins les plus représentatifs.
Le tout premier, effectué à l’arrache, pas de compas, rien, avec une lulu de 50 mm, modèle « Joué Club » 😀 avec la technique de projection sur un carton.
Et puis j’ai eut (je me suis payé) une lulu de 60 mm de meilleure facture.
Et puis avec le 115 mm japonais de mon club d’astronomie, que j’empruntais de temps et qui m’a permis de faire mes premiers pas en usage de monture équatoriale allemande.
Et cet énorme groupe de tache, avec mon 130/900, avec observation à l’oculaire, avec filtre solaire bien entendu (non mais t’es givré-e, tu veux pas que je me crame un oeil ?? 😀 ).
Toutes les images se retrouvent ici : Releves-taches-solaires-2000-2004