Hop ! Fabriquons un TARDIS !

Aucun commentaire • Expédié le 13 juin 2024 à 10:52 dans Doctor Who

Ouaip, parce que figurez-vous que je suis pas mal fan de Doctor Who. Série à laquelle je ne portais pas beaucoup d’attention ni ne prêtais beaucoup de crédits il y a 10-15 ans. J’ai redécouvert la série avec l’ère Whittaker («Oh, comment ? Qu’ouis-je ? Une femme dans le rôle du Docteur ? Mais c’est intolérable !»). Puis, définitivement convaincue par cet univers, j’ai décidé de revoir l’intégralité de la série (depuis le reboot en 2005, l’ère moderne de Doctor Who quoi).

Le dernier Docteur, interprété par l’incroyable, l’extraordinaire Ncuti Gatwa, possède une belle version du TARDIS (qui semble assez similaire à celui de Jodie, mais non, y a bien quelques différences). Je me suis dit : et si on le modélisait dans Blender ?

Allons-y !

On commence donc par un « blueprint », et du coup le bleu est justifié ici. Ce schéma des lignes principales du TARDIS, ainsi que l’échelle et la disposition de ses différents éléments, fait avec l’aide de captures d’écran tirés de la série (épisode The Church on Ruby Road, avec l’aide aussi de The Giggle).

Schéma du TARDIS, qui présente la forme d'une cabine téléphonique, mais ancienne, et britannique, servant aux appels pour la police. Sur le front on peut lire "Police Box, Public Call" avec Public Call placé entre Police et Box. Sur la porte de gauche, sous la petite fenêtre, il est inscrit : Police Telephone, free for use of public. Advice & Assistance available immediately. Officers and cars respond to urgent calls. Pull to Open.
Le design général est assez rudimentaire, très rectangulaire, aucune courbe, sauf pour la lampe située au sommet de la petite toiture de l'ensemble

Dans Blender ensuite. Vous allez voir, c’est un peu comme si je construisais en « vrai » le TARDIS. Mais de toutes façons c’est prévu, je compte bien me fabriquer le mien avec du bois !

Donc je place ce « blueprint » dans le logiciel. Ça me servira de guide.

Ecran de Blender, avec plein de menus et d'options sur la droite. Dans la zone principale, le schéma précédent du TARDIS

J’étais certaine d’avoir plus de captures d’écran des étapes intermédiaires, mais faut croire que non. Donc voici ce que ça donne après l’ajout de diverses formes. Le toit n’est pour le moment pas encore installé. Mais rien que là, c’est déjà pas mal je trouve 🙂

Même fenêtre, mais cette fois-ci le TARDIS est partiellement reproduit, en 3D, gris

Détail sur la modélisation d’une des deux poignée de porte de l’engin. Modélisation assez compliquée, pas toujours satisfaisante, mais en fin de compte, j’ai pu réaliser quelque chose qui colle assez bien aux photos de référence. Notez le lettrage, intégralement en 3D (je n’allais pas utiliser de textures).

Détail sur la petite porte Police Telephone, avec la poignée qui est sélectionnée

La forme générale du TARDIS est désormais complète. Des modifications interviendront plus tard, toujours sur les poignées de porte, mais aussi sur la lampe, qui n’est jamais visible en gros plan sur mes références. Fabriquer la serrure fut assez amusant, c’est un détail mais il est important.

Le corps du TARDIS est terminé, vu ici presque de face, avec tout ses éléments. Mais il est encore en gris. La couleur viendra après.

Et avec la couleur de base appliquée sur tout les éléments. J’insiste particulièrement sur le fait que j’ai traité chaque planche comme un objet à part entière. Ce n’est pas un objet solide. Note : le POLICE PUBLIC CALL BOX c’est une texture.

Même vue, mais cette fois-ci avec les couleurs de base, et les frontispices comportant le fameux texte POLICE BOX PUBLIC CALL

A propos de textures. LE TARDIS est en bois, et cela se voit bien sur les photos de référence. Et cela tombe bien : j’ai du bois à la maison. Donc voici le plan. Photographier mes plus belles planches. Celles-ci serviront de base pour ajouter du relief et intervenir sur le spéculaire et l’intensité de mes matériaux.

Voici un extrait de ma bibliothèque de textures, non traitée ici.

Grille de photo de différentes planches de bois, présentant clairement les différents fils et nœuds du bois

J’ai ensuite importé ces photos dans Darktable, je les ai passé en niveaux de gris (j’ai pas besoin de la couleur ici), et recadrées évidemment.

Dans Blender, je commence à ajouter ces textures. Et de suite, ça semble bien meilleur. J’essaie de faire en sorte qu’on ne puisse pas trop voir de répétitions. En effet, je n’avais pas autant de textures que j’ai de planches dans ma modélisation. Donc certaines textures sont utilisées plusieurs fois, mais avec un positionnement différent, pour donner l’impression que chaque planche est unique.

Zoom sur le TARDIS, dont certaines planches donnent l'illusion d'avoir du bois peint en bleu

Désormais, le TARDIS est intégralement texturé bois. J’en ai profité au passage pour donner du métallique aux poignées et à la serrure.

Vue générale du TARDIS, dont chaque planche est désormais pourvue de cette apparence bois peint

Rendu de la modélisation dans une ambiance coucher de Soleil. Référence à la régénération de la 13ème Docteur en 14ème Docteur. Voyez comme les textures boisées influent sur la réflectivité du matériau. Je suis assez satisfaite du résultat ! Notez au passage que j’ai également texturé les fenêtres. Mais le résultat n’est pas encore à la hauteur.

Le TARDIS dans une ambiance de coucher de Soleil, la lumière met en valeur les nœuds et le fil du bois

La lampe du TARDIS restera vraiment la partie compliquée de cette modélisation. On ignore exactement où est placée l’ampoule, ainsi que la forme de la forme en verre qui l’entoure. Par ailleurs, je reverrai aussi la forme de la protection métallique noire qui chapeaute la lampe. Toutefois, résultat plutôt satisfaisant.

Zoom sur la lampe située au sommet du TARDIS, qui dispense une lueur bleutée au travers d'un bulbe en verre arrondi pourvu d'un léger gonflement sur son pourtour central.

Mais voilà, j’ai mon TARDIS, celui du 15ème Docteur, achevé. Il reste encore des réglages à y faire. Certaines parties en bois sont beaucoup trop propres, trop régulières, notamment la base et le toit. C’est du bois, du vieux bois. Il n’est pas régulier en principe. Notez la protection supérieure de la lampe, que j’ai modifié une nouvelle fois après exament attentif de mes photos de références.

Le TARDIS achevé, avec la bonne couleur, bien détaillé, vu de trois quarts

 

Le TARDIS au crépuscule, mettant en valeur les lumières provenant de l'intérieur

Pour conclure, l’objectif de cette modélisation est de pouvoir réaliser des incrustations du TARDIS. La seule que j’ai fait pour le moment c’est celle-ci, avec l’appareil sur une place dans ma ville. C’est pas parfait, mais je vais faire avec pour le moment !

Le TARDIS sur une place type village français, avec des marroniers dépourvus de leur feuillages, une école primaire en arrière plan, un lampadaire à droite

Cela dit, je compte améliorer encore plus le photoréalisme de mes rendus, et je vais essayer de faire apparaître le TARDIS absolument PARTOUT !

Aurores en Périgord

Aucun commentaire • Expédié le 12 mai 2024 à 10:33 dans AstronomieAurore boréalePaysageSoleil

Le Soleil est en colère.

Un pic d’activité comme on en avait plus vu depuis des décennies.

A sa surface, ça bouillonne, ça maelström, les lignes de champs magnétiques, parcourues de plasma surchauffé, éclatent.

Fracas. Explosions.

Et dans le silence absolu du vide spatial, la couronne elle-même, portée à plusieurs millions de degrés Celsius, est emportée.

En direction de la Terre.

Le lendemain, je décide d’immortaliser un groupe de taches solaire gigantesque.

Disque solaire parcouru de plusieurs taches à sa surface, dont un groupe, comme une grappe de raisin démesurée posée à sa surface, en haut à gauche du disque.

Nous sommes le Vendredi 10 Mai 2024. A la veille de mon anniversaire, où je célébrerai 39 années passées à la surface de ce monde. J’ai sorti mon télescope 200/1000 équipé de son filtre Astrosolar pleine ouverture pour immortaliser cette image incroyable du Soleil, avec un groupe de tache immense. De mémoire, le dernier aussi gros date de 2003, quand à cette époque là, je faisais des relevés au dessin de l’astre du jour.

Détails de l’image : acquisition sur Canon EOS 70D, au foyer. 20 images alignées, empilées et traitées dans Lynkeos, avec un post-traitement dans Darktable.

Ce groupe de taches solaire est responsable de plusieurs éruptions solaires de classes M et X. C’est à dire de puissantes éruptions, capables de provoquer d’importantes aurores polaires.

Les particules solaires, chargées, ionisées, traversent avec fulgurance le vide interplanétaire. Elles semblent pouvoir voyager à tout allure, tout droit dans les confins du Système Solaire. Mais quelque chose se produit auquel elles ne s’attendaient pas. Un champs magnétique les dévie. Pas n’importe lequel. Le notre. Celui dont l’existence a permis à la vie d’émerger.
Mais elles sont nombreuses, très nombreuses, parcourues de charges électrostatiques pouvant faire plier n’importe quel champs. Elles poussent elles poussent. Elles semblent vouloir toucher la Terre. Finalement, la Terre gagne.

Sur les forums d’Infoclimat, dans le sujet consacré au suivi de l’activité solaire, c’est un bouillonnement. Cette activité solaire n’est pas passée inaperçu dans l’œil des spécialistes. Et il est annoncé un formidable spectacle nocturne. En effet, la bouffée de particules solaire sera telle que des aurores boréales pourraient être visible en France. Partout en France. Je suis tout ceci avec attention, étant moi-même membre active au sein de la communauté de passionné.e.s de météo, dont l’association fêtera ses 20 ans, le 11 Mai également.

Je me dis que cette fois-ci, je vais faire les choses bien. Trouver un très bon point de vue dans les alentours de Saint-Astier. Et j’en trouve un : au sommet du village Léguillac-de-l’Auche, au lieu-dit Les Granges. Et le ciel est au beau fixe, avec des hautes-pressions depuis quelques jours, l’air est sec, sans nuages. Et la Lune est encore jeune, donc elle ne va trop gêner les observations.

Le repas terminé, je me dirige vers ce point de vue inédit pour moi. Le Soleil est déjà couché, le crépuscule est là, mais il s’éteint de minute en minute.

Paysage doucement vallonné dans les dernières lueurs du crépuscule, quelques cirrus strient le ciel à gauche

Remarquable point de vue, bien dégagé sur presque tous les horizons.

Les particules solaires survolent les pôles terrestres, suivant les lignes du champs magnétique de la planète. Mais elles vont vite, très vite. Trop vite. Et de nouveau, quelque chose auquel elles ne s’attendent pas. Elles reculent, elles repartent vers la Terre. Elles pourraient presque la toucher.

Le ciel s’assombrit. Mes yeux croient distinguer quelque chose. Serait-ce ?

Les particules solaires heurtent violemment d’autres particules, des atomes. Des électrons sont éjectés de leurs orbites. Ce faisant, des photons sont produits, qui partent déjà à la vitesse considérable de 299 792 kilomètres par seconde.

J’ai du mal à y voir, je prends une photo.

Fond de ciel sombre avec un horizon noir. Une vague forme rougeatre semble occuper le centre

Patience.

Je prends une autre photo.

Même vue. Des stries colorées apparaissent sur fond de ciel bleu sombre.

Les photons sont tellement nombreux que les ténèbres s’illuminent. De partout.

Oui ! C’est bien ça. L’aurore boréale est là. Fantomatique. Presque insaisissable au regard. Je n’en reviens pas.

Une autre photo. Vite !

Même vue, mais la zone lumineuse rouge est plus large

Je n’en crois pas mes yeux. Enfin ! Une aurore boréale ! La toute première de ma vie. Je me précipite, je ne veux rien manquer.

Vue plus large, dans les couleurs crépusculaires les teintes d'une draperie rouge se mélangent.

Je ne le sais pas encore, mais je m’apprête à vivre l’une des nuits les plus inoubliables de mon existence.

(suite…)

Les Anneaux – On reprends

Aucun commentaire • Expédié le 20 février 2024 à 20:08 dans Les Anneaux

Les Anneaux de la Terre.

Cela faisait longtemps hein ?

J’ai décider de m’y recoller en reprenant la modélisation Blender, mais avec les nouvelles technologies qu’offre les versions les plus récentes (volumes, Cycles, nœuds de matériaux).

Plus facile à dire qu’à faire. Donc j’ai du tout refaire. Page blanche. Car mes précédentes modélisations ne fonctionnaient plus dans ces nouvelles versions de Blender, et qu’en plus elles ne me convenaient plus (une machine complexe de nœuds de compositing).

Par dessus le marché, difficile de travailler convenablement sur un iMac 2014 tournant avec un i5 2.4 Ghz et un « GPU » Intel Iris Pro 1536 Mo.

Donc je me suis retournée, vers la machine de mon coloc, qui offre une solide configuration à base i5 13600 KF et un GPU Nvidia RTX 4080. Donc on est bien 🙂

Assez discuté config. Les deux rendus que j’ai pu faire :

J’ai enfin pu réaliser mon rêve ici, avec l’illumination du côté nuit de la Terre par la lumière des Anneaux (ceux-ci n’émettent pas de lumière, ils renvoient juste la lumière solaire). L’atmosphère est également convaincante mais nécessitera des réglages supplémentaires.

La Terre entourée d'anneaux, vue de presque dessus, avec une lumière assez rasante permettant de voir la planète en croissant dirigé vers le haut. Celle-ci projète une ombre sur les anneaux, et ceux-ci renvoient de la lumière vers le côté nuit

Second rendu. Encore une fois satisfaite. Particulièrement contente de l’effet de relief des nuages, et du fait que l’ombre des Anneaux n’est pas nette comme un rasoir. Car contrairement à Saturne, la Terre est nettement plus proche du Soleil, celui-ci offre un diamètre apparent plus important, et donc une surface de diffusion plus large (d’où les ombres floues qu’on peut voir dehors quand il fait Soleil).

Terre entourée d'anneaux, vue en quartier dit gibbeux (donc un peu plus gros qu'un quart), les anneaux vus légèrement de dessous, ceux-ci projettent leur ombre sur l'Europe

Pour le moment, c’est encore un prototype, il reste plein de choses à faire :

En tout cas, je compte continuer le travail sur les Anneaux, cela faisait plus de 10 ans que j’avais tout laissé de côté.

Meilleurs Vœux 2024

Un commentaire • Expédié le 1 janvier 2024 à 10:58 dans Capharnaüm

Capture d'écran du jeu Dinkum, avec plusieurs éléments de décoration, dont deux : une arche sur laquelle on peut lire "Meilleurs voeux" et un panneau "2024".

2023 se termine.

2024 peut commencer.

Ainsi vont les révolutions autour de la Terre.

Question productions, cette année aura été l’une des plus faibles depuis l’ouverture de ce blog. Les raisons ? Une première moitié d’année chaotique. Notre ancien propriétaire ayant décidé de nous expulser de chez nous, ne nous laissant que 6 mois de préavis, à compter de mi-Février 2023. Ce fut rude. Compliqué. Je n’avais donc pas vraiment la tête à quoi que ce soit, et mes intentions de démarrer une chaîne Youtube de gaming s’envoler.

Finalement, les choses se sont démêlées pour nous offrir une seconde moitié meilleure car : nouveau logement, à Saint-Astier, et rien que ça, c’est juste énorme.

L’envie de produire de nouvelles choses par contre, peu évident.

Courant Décembre, j’ai pu enfin avoir ma petite configuration PC, et je pensais, assez naïvement, que cela allait m’ouvrir les portes à des qualités d’enregistrement de parties sur Switch et sur Steamdeck impeccables. Las ! Impossible d’avoir du son provenant de ma carte de capture. Faut dire que je suis un peu obstinée, voulant faire tourner ce PC sous un environnement Linux, KDE Neon exactement. Tout fonctionne bien dans ce système, il va vite, c’est fluide. Mais c’est le son de ma carte de capture qui qui pose problème. En d’autres termes : je n’aurais pas pu lancer ma chaîne de gaming comme je l’aurais voulu cette année. Il va me falloir faire quelques concessions ou trouver des moyens alternatifs.

J’aurais aimé vous dire plus de choses sur mes activités cette année car elles furent peu nombreuses.

Ah si ! Le 22 Décembre, j’ai fait une intervention au collège de Castelnau-de-Médoc, pour toute une journée et pour l’intégralité des classes de 5ème. Thème : les images de Mars. Comment on les obtient ? Quelles ont été les innovations technologiques pour y parvenir ? Quelle est l’histoire de l’exploration de la planète Mars ? Bref, c’était génial, j’ai passé de très bons moments avec l’équipe pédagogique, et je remercie encore chaleureusement la professeure de Physique pour sa proposition et son invitation ! Si tu lis ce message Hélène, je t’envoie encore plein de courage pour ton agrégation !

Bon allez, j’ai quelques petits trucs à vous montrer.

Ce panorama de Mars, effectué par Perseverance au Sol 805 (26 Mai 2023), montrant une jolie vue sur un cratère nommé Belva, qui mesure environ 800 m de diamètre (soit à peu près les mêmes dimensions que le cratère Victoria, exploré par Opportunity il y a désormais pas mal d’années) :

Panorama martien montrant un cratère peu profond parcouru de rides de sables, avec de douces collines dans le lointain. L'avant plan est parcouru de quelques rochers

Il y a eu de l’orage à Saint-Astier, ici le 15 Août. Difficile pour le moment de faire de bonnes photos, je ne connais pas encore les bons points de vue. Mais ça va viendre 🙂

Vue urbaine assez dégagée, de nuit. On voit que le sol est mouillé. A droite, un double coup de foudre zèbre le ciel verticalement.

 

Que rajouter de plus ?

J’espère que 2024 sera meilleure, bien meilleure que 2023. Mais j’en doute. Très fortement.

Malgré tout, je vous envoie mes meilleurs vœux !

Damia

Le 14 Juillet 2023

Aucun commentaire • Expédié le 19 juillet 2023 à 18:03 dans Capharnaüm

À Saint-Astier !

Mais qu’est-ce que je peux bien fiche à Saint-Astier ? C’est une question recevable.

Réponse simple : Bergerac, c’est fini. Pourquoi que c’est fini ? Réponse plus compliquée : logement inadapté pour une personne à mobilité réduite (mon coloc), et logement surtout indécent. Il fallait partir de là, au plus vite. On comptait rester sur le bergeracois. Cela ne fut pas possible, et la seule opportunité qui a pu se présenter fut à Saint-Astier. Et cela change : logement de plain-pied, excellente isolation thermique ET phonique, et puis ambiance village, avec tout à proximité.

À peine une semaine que nous étions là, après une phase de déménagement qui a été un enfer absolu (l’une des pires semaines de ma vie), nous avons quand même pu assister au traditionnel feu d’artifices du 14 Juillet, à Saint-Astier.

Je ne vais pas m’étaler plus que ça. Photos !

Orages du 6 Mai 2023

Aucun commentaire • Expédié le 7 mai 2023 à 12:05 dans MétéoOrage

Alors ! Cela va faire 5 mois depuis l’épisode neigeux. Que s’est-il passé depuis ?

Pas grand chose.

Si, quand même : Bergerac c’est peut-être terminé. Pourquoi ? Parce que notre propriétaire, refusant de faire les travaux de notre logement classé non-décent par le département, à trouvé un prétexte pour reprendre le bail. Ainsi, nous avons jusqu’au mois d’Août pour trouver un logement, ailleurs.

On va donc dire que le moral c’est pas toujours ça. Mais faut tenir, et garder espoir. Des fois, des petits éclats de lumière viennent éclairer cette piste pas très bien éclairée qu’est le temps présent, comme le 6 Mai dernier, quand des orages se sont manifestés. C’était diurne, donc vous n’aurez pas de photos de foudre, mais vous aurez quand même quelques structures. Ainsi qu’une collection de grêlons.

Photos, explications, tout ça.

Il est 18h, et je me rends sur le balcon. Pour voir ceci :

Panorama grande dimension couvrant presque la moitié du ciel. Paysage de maisons individuelle et résidentielles avec des arbres entre elles. Dans le ciel, une forme nuageuse massive, en forme d'enclume, avec des remous et semblable à du coton sombre. Ciel un peu plus dégagé à droite permettant de voir des formations boursoufflées agitées.

Une belle cellule orageuse sur le Lot-et-Garonne, bien massive. On entendait de nombreux roulements de tonnerre en provenance de l’orage.

Du coup, je regarde le radar :

Imagerie radar sur le Nord de l'Aquitaine, de la Charente, du Limousin, dont voit les limites administratives. Bergerac est signalée au Sud-Ouest de la Dordogne. Au Sud, une tâche signale une cellule orageuse compacte. En pointillés, sa direction qui va vers la Nord. Cette cellule est fléchée par du texte qui dit : cellule qui est SUPER

En effet, ça a l’air bien costaud. Je me dois de faire une sortie pour voir comment ça va évoluer, d’autant que la nature supercellulaire de l’engin est possible, bien que difficile à renseigner.

Sur le site Béta, voici l’orage.

Paysage de champs en labours bordé par une route à gauche avec quelques maisons et des arbres de l'autre côté de cette route. Ciel encombré sur la plus grande partie de l'image, menaçant près de l'horizon avec beaucoup de contrastes. Plus haut, ciel plus homogène. A droite, ciel bleu.

Effectivement, difficile d’y voir une quelconque supercellule. Il manque plein d’éléments, comme une bande d’afflux, une tour convective enroulée sur elle-même, un nuage mur rotatif. Et ça manque clairement de dynamisme, dans le sens où les nuages avancent plutôt lentement.

Je m’intéresse un peu à ce qui se passe à l’Ouest, avec ce cliché très satisfaisant de rigueur symétrique.

Photo très symétrique avec autant de sol que de ciel, l'horizon étant au milieu, plat. Quatre bâches plastiques noires en bande filent vers le centre de l'image, en perspective. Les deux de droite sont percées pour laisser apparaitre des pousses. Le sol est terreux et labouré. Le Soleil est parfaitement au dessus et au centre, avec un ciel chargé de petits cumuls congestus, qui bouillonnent, ainsi que de nombreux nuages d'altitude fragmentés plus lisses.

Retour sur la cellule du Lot-et-Garonne qui a présent aborde la Dordogne. Elle devient plus menaçante. Mais…

Retour sur le Sud de l'horizon (route à gauche, qui borde le champs labouré). Ciel toujours aussi chargé, la base de l'orage apparaît maintenant clairement, menaçante.

Je regarde le radar et me dis que c’est bon, on va l’avoir.

Même image radar, un peu plus tard. La cellule progresse vers le Nord, presque contre Bergerac. La flèche dit : Y a de la grêle, sans doute va falloir s'accrocher

Mais plus à l’Ouest, ça bouillonne. Littéralement.

Zoom sur des congestus vus en ombre chinoise, contre-jour, dont les ombres tracent des rais de lumière devant eux.

Et cette cellule prends vite de l’ampleur, alors qu’elle était insoupçonnable au départ.

Un nuage d'orage en formation. La base est lisse et compacte. Le corps s'étire verticalement vers l'horizon et le sommet présente de nombreuses cumulifications.

Et de l’ampleur, elle va en prendre, son enclume va vite envahir le ciel jusqu’au zénith, plus loin même.

Et sur le radar, elle ne tardera pas à se montrer. Avec un effet désastreux sur la première cellule.

Même image radar, plus tard. Plus de cellules se forment sur le département, dont une à gauche de la première cellule. Fléchage qui dit : Deuxième cellule qui vient pomper l'énergie convective de la première. PAS SUPER. La flèche pointillés indique la nouvelle direction de la première cellule à l'Est de Bergerac qui évite la ville, et semble dire LOL NOPE. Un dernier fléchage, plus au Nord, dit : En tout cas, ça devait être SUPER sympa ici aussi

Deux nouvelles. Une mauvaise et une bonne. La mauvaise nouvelle c’est que la nouvelle cellule va littéralement pomper la source d’alimentation de la première cellule, qui perdra vite son apparent caractère supercellulaire et reprendra une route plus classique vers le Nord-Est et évitera Bergerac. La bonne nouvelle, c’est que cette seconde cellule, bien plus jeune, se montrera bien explosive et virulente.

Vue plus large, les nuages envahissent tout le ciel, le Soleil perce au travers des nuages à droite, avec de nombreux rais de lumière rendus visibles par les premières pluies émises par l'orage situé plus à gauche. On voit dans le champs labouré les quatre bâches plastique noires qui filent vers l'horizon.

Ce sera la dernière photo possible, la pluie commençait à tomber. Une petite dizaine de minutes plus tard, c’était le déluge, avec de la grêle, qui finira par tomber. Les gros « bam » sur la voiture m’indiquent que les grêlons sont de bonne taille.

Finalement, tout s’arrête, cette cellule continuera sa route vers le Nord-Est, en ayant dévoré au passage la première cellule observée plus tôt.

Maintenant, collection de grêlons, qui sont vraiment jolis. J’ai pu estimer leur dimension entre 2 et 2.5 cm.

Quatre grêlons reposent sur l'herbe, ceux-ci sont blancs et un peu craquelés. Un couteau suisse est posé juste en haut pour l'échelle et permettent de rendre compte de la taille des grêlons qui sont d'environ deux centimètres (deux largeurs de pouce environ).

Cette image est intéressante car on peut voir de nombreux grêlons fracturés, dévoilant leur intérieur avec plusieurs couches de croissance. Des couches transparentes correspondant à la fonte de la surface du grêlon puis son gel, et des couches blanches, correspondant à de la formation de glace sur la couche surfondue. A en voir le nombre de couche, je dirais que certains grêlons ont fait 4 aller-retour du sommet à la base du nuage, constamment repris par les courants ascendants et descendants de l’orage. Autre indice, cette fois sur la nature de l’orage : les grêlons sont globalement sphériques, ils ne sont pas groupés en grappes et ne présentent pas d’aspérités, qui sont souvent dans le cas contraire le signe de grêle formée au sein d’une supercellule.

Plein d'autres grêlons de tailles diverses, certains sont fracturés, laissant voir les couches concentriques de croissance. Le couteau suisse est aussi posé pour l'échelle, rendant compte des dimensions des grêlons, entre 1 à 3 centimètres environ.
Plein de grêlons accumulés au pied d'un mur, fracturés, entiers, mélangés à de la végétation qui a été hachée par leur chute.

Donc une sympathique sortie orageuse. J’espère que cette saison 2023 sera riche en phénomènes orageux, nocturnes de préférences car photographier la foudre, c’est mon grand plaisir. Mais je ne désespère pas de pouvoir aussi avoir de belles structures, comme des arcus, des nuages-mur, de la … tornade ? Bon, ne rêvons pas trop.