Le long de la crête…

4 Commentaires • Expédié le 24 novembre 2011 à 15:55 dans CapharnaümMétéo

Lundi 21 Novembre. L’envie de me dégourdir les jambes est plus que jamais présente. Quand on va dans le Parc des Calanques, on se retrouve confronté-e au choix difficile mais ô combien excitant du chemin à emprunter pour le restant de l’après-midi. Faire le Mont Puget ? Se contenter de rester sur le flanc ? Au contraire aller le long d’un des deux chemins qui longent les hauteurs de Calanques ? Ou bien s’enfoncer dans les vallons des Monts de Luminy ? Tellement de choix… Et puis j’eu l’envie de faire un peu dans l’original, dans l’inédit, en allant explorer cette aiguille rocheuse qui est au Sud du Belvédère. Un peu d’aventure en somme.

Vue depuis le Col de Sugiton. Mon objectif est la pointe rocheuse qui dépasse à la croisée des deux pentes. Vue rapprochée à droite.

A gauche, vue en direction de la Calanque des Pierres Tombées. A droite, premier obstacle rocheux.

Je quitte ainsi rapidement la voie rapide qui mène à celui-ci, pour me retrouver dans les roches et quelques éboulis. J’affronte directement le Crêt de Saint-Michel. C’est pratiquement de l’escalade car je dois descendre une première paroi, en veillant à ne pas tomber. L’endroit est plus escarpé qu’il n’y parait !

Voici le crêt. C’est celui-ci que je vais affronter. A droite, l’hiver approchant à grands pas, le Soleil est déjà bas.

 

(suite…)

Les dégâts d’une micro-rafale descendante à Vaufrèges

4 Commentaires • Expédié le 6 novembre 2011 à 22:08 dans MétéoOrage

Le lendemain de la série d’orages rapides, dont un qui m’a permis d’immortaliser ce coup de foudre sur le Frioul (cf. article précédent), d’autres orages ont frappé la Cité Phocéenne, apportant son lot de pluies et de vent, assez tempétueux.

J’appris en cours de journée que le quartier de Vaufrèges (9ème arrondissement de Marseille, juste avant Luminy) a été frappé par une rafale de vent destructrice, qui a mis à terre plusieurs dizaine de pins, dont quelques uns sur des habitations, ne faisait vraisemblablement pas beaucoup de dégâts matériels, ni humains par ailleurs. Avec des amis, passionnés de météo comme moi, nous sommes allé voir ce qu’il en était. C’était de nuit, sous la pluie, donc pas évident d’apporter des conclusions. Je pensais au départ à une tornade, avis partagé par mes deux compagnons. Or, après une petite investigation plus poussée aujourd’hui au grand jour, je penche de plus en plus en faveur de ce que l’on appelle une « micro-rafale descendante ». Alors derrière ce terme technique effrayant se trouve un phénomène assez simple mais qui peut être très destructeur, et la plupart du temps confondu avec un tornade (ou mini-tornade comme disent les médias alors que ce terme est totalement incorrect). Le mécanisme est assez bien expliqué de nos jours. Dans un orage il y a des courants ascendants et des courants descendants. Parfois, dans des contextes de masses d’air à forts contrastes thermique, il peut arriver que de l’air froid descende à toute vitesse au sein du courant descendant, provoquant une violente rafale de vent qui, en touchant le sol, peut engendrer des dégâts assez considérables. Celle-ci s’étale ensuite, perd en vitesse et en vigueur.

Vaufrèges est un quartier s’étalant sur la colline éponyme, allant jusqu’au pied de la Muraille de Chine, cette formation rocheuse infranchissable, que l’on peut voir en allant vers le Col de la Gineste. Mon hypothèse est que la micro-rafale descendante à dévalé avec force les pentes de la colline, ce qui lui a donné de la puissance, et détruisant en forêt de nombreux pins. Tous sont tombés dans à peu près la même direction.

Alors voici les photos. Elles témoigneront elles-même de la violence du coup de vent. Par endroits ce sont de véritables enchevêtrements de branchages, avec plusieurs arbres les uns sur les autres. Il faut noter enfin que certains de ces pins avaient été touchés assez durement par le feu de forêt du 22 Juillet 2009 (article ici), et par l’épisode neigeux du 7 Janvier 2009 (article ici).

Le Frioul foudroyé – Orage sur la rade de Marseille

13 Commentaires • Expédié le 5 novembre 2011 à 01:34 dans MétéoOrage

Des cellules orageuses sont passées au large de la Cité Phocéenne ce 4 Novembre, en début de nuit. L’occasion pour moi de dégainer l’appareil photo pour quelques clichés.

Résultat des courses : un seul cliché exploitable. Mais quel cliché ! C’est tout simple, c’est mon premier montrant expressément un impact dont la zone de foudroiement est visible !

Je ne vous fait pas plus attendre que ça. Le voilà. Et paf, pile poil sur le Frioul. Il est tombé sur le village portuaire, éclairant les alentours de façon vraiment forte.

Mais cela peut se déguster aussi en pleine résolution.

Le Mont Puget, à Marseille – un petit dossier

5 Commentaires • Expédié le 28 octobre 2011 à 20:21 dans AstronomieMétéo

Depuis un certain temps déjà je prévois de faire un article assez détaillé sur le Mont Puget, cette montagne qui est le dernier relief Marseillais avant Cassis et le commencement de la Côte d’Azur, sur le littoral.

Mon premier contact avec Luminy s’est fait par le Mont Puget, lorsqu’en début Mai 2005, j’ai passé mon concours d’entrée à l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Marseille (qui va être renommée en « Ecole Supérieure d’Arts Marseille Méditerranée », bien pompeux comme tout quoi). En effet, depuis l’entrée de l’école, mon regard fut attiré par une bien curieuse barre rocheuse ponctuée de-ci de-là par des buissons, dans le lointain. Mon oeil s’est mis à courir tout le long pour grimper sur le Mont Puget. C’était trop tard, j’étais faite. Je me suis mise immédiatement à rêver d’orages merveilleux descendant le long des pentes calcaires. Les jeux de lumière avec le Soleil et les nuages. A cette époque je ne connaissais évidemment pas le nom de cette montagne. Mais elle avait déjà commencé à avoir une emprise sur moi.

Ce n’est qu’en première année à l’ESBAM que j’ai pu connaître son nom : Mont Puget. C’était lors des classes de peinture, où nous nous exercions à peindre avec la technique désirée ce relief incontournable à Luminy.

Et puis, j’ai commencé à vouloir grimper sur ses flancs, pour atteindre son sommet. J’eu de grosses difficultés car la première fois j’ai fais ça un peu à l’aveugle. Je me suis retrouvée au pied d’une falaise infranchissable. La deuxième fois j’avais fait des erreurs de parcours. Ce n’est qu’au bout de la troisième tentative, en Mai 2007 que j’ai atteint le sommet. Ce fut absolument mémorable. La chaleur moite d’un printemps finissant, annonce d’un été caniculaire. Et puis le vent une fois là-haut, le Mistral, soufflant par rafales. J’étais tombée définitivement amoureuse du Mont Puget, sans même m’en rendre compte. Et dès lors, je n’ai cessé de l’arpenter, notamment ces deux dernières années, découvrant de nouveaux lieux, de nouvelles pistes, des panoramas inédits pour moi. Y étant allée à toutes les saisons, que ce soit en foulant une poudreuse toute fine, volant au gré du vent ; dans le brouillard le plus opaque ou bien avec une chaleur presque étouffante.

Ceci est mon histoire personnelle avec cette montagne. Car pour moi, c’est une véritable montagne. Son altitude pourtant ne donne pas le vertige, avec 564 mètres. Mais la difficulté de son ascension, les différences de conditions météorologique entre le sol et le sommet, le paysage découpé et varié qu’elle propose, font de ce qui pourrait n’être qu’une simple colline une vraie montagne. 564 mètres… La moitié grosso-modo de la Sainte Baume. Un mont dont les racines plongent dans la Mer Méditerranée.

(suite…)

Un peu d’astro du côté de La Ciotat

2 Commentaires • Expédié le 23 octobre 2011 à 23:50 dans AstronomieMétéo

Il est temps de mettre un article sur ce blog, on va finir par se croire à Silent Hill ici.

Donc ce week-end, le 22 Octobre, avec un collègue nous sommes allés dans les environs de La Ciotat pour y faire un peu d’astro (observations, photos). Seulement le ciel n’était pas tout à fait de cet avis en nous envoyant des alto-cumulus qui sont restés toute la nuit. Toutefois, j’ai pu ramener quelques images.

Tout d’abord quelques ambiances sur le site, qui est situé à quelques kilomètres de La Ciotat et de Cassis. Nous sommes en fait derrière la Cape Canaille (l’une des plus hautes falaises maritime d’Europe). Le ciel n’y est pas excellent, ni même bon. Tout juste correct, avec cela dit une vue sur le Sud exempte de pollution lumineuse (pas de villes sur la mer…). J’escomptais tirer le portrait de la Voie Lactée au dessus de la mer, mais ce sera pour une autre fois.

Vers l’Ouest. Notez les couleurs assez ocres de la roche. A droite, vue prise vers Cassis. On voit clairement les nuages éclairés par Cassis et Marseille surtout.

Petit amusement en plaçant le 400D en parallèle, à 18mm, centré sur Jupiter. 2 minutes de pose. Par contre à droite, premier essai d’addition de plusieurs poses. Avec évidemment M31. Cette image est le fruit de l’addition de 7 vues de 2 minutes d’expositions chacune, à 400 iso. Cela permet surtout de compenser la dérive qu’il y a dans le suivi, qui ne pardonne pas à 200 mm. Je trouve le résultat plutôt honorable, compte tenu des passages nuageux, du faible nombre de poses et de la clarté du ciel. Tout traité sous Gimp.

Enfin, quelques vues vers la baie de La Ciotat. Attention les yeux ! Le rocher c’est il me semble le Bec de l’Aigle. Vous pourrez contempler à loisir les alto-cumulus de la soirée.

Au dessus des Calanques, aux portes de l’automne

Aucun commentaire • Expédié le 21 septembre 2011 à 22:53 dans CapharnaümMétéo

Une sortie en cette après-midi du 20 Septembre, dans le Parc Naturel des Calanques. J’étais venu accompagnée de ma mère qui est venue passer une semaine dans la région. Un moment un peu spécial, pour elle qui n’avait jamais vu les Calanques, et moi qui n’aurait jamais imaginer arpenter ces lieux splendides en sa compagnie.

Quelques images. Nous sommes allés sur le flanc du Mont Puget, exposé côté Sud.

Les pins d’Aleps, toujours en perpétuel affront, face à la mer.

 

Et puis, le Soleil se couche. Juste sur Marseilleveyre.

Les Alpilles sont clairement visibles. Mais ce n’est rien comparé à la vision du Mont Canigou, qui n’est pas nécessairement visible lorsque le Soleil se couche dessus.

La visibilité ce soir là est excellente, allant bien au delà de la Côte Bleue. On peut distinguer le littoral du Langudoc !

Et pour finir, deux images du crépuscule volcanique qui s’est manifesté. Notez les teintes assez particulières.