Du 16 au 23 Juillet se tenait la quarantième édition des Rencontres Nationales de l’association Infoclimat, association à laquelle votre aimable servitrice (quoi ?) adhère et contribue. Lieu de la rencontre ? Dans le Lot, au Manoir de Foussac. Je me disais que ce serait bête de ne pas venir. Donc c’est pour ma part du 19 au 22 Juillet que j’ai participé à ce séjour dans mon département oriental voisin. Et je commence le récit par
Je prends la route vers les 11h, et j’arrive au gîte vers les 15h environ.
Attendez attendez. J’ai oublié un truc là. Depuis une semaine des incendies sévissent en forêt des Landes. Du jamais vu. Durant toute la durée de ces feux de forêt, les cendres étaient rejetées soit vers l’Atlantique, soit vers le Sud. Jusqu’à la nuit précédent mon départ, où les vents ont basculé vers l’Est, apportant une atmosphère franchement polluée, brumeuse, accompagnée d’odeurs caractéristiques de bois brûlé. Le tout avec une couche de nuages bas, qui se disloquera d’heure en heure. Deux photos.
Le disque solaire, pris « comme ça », sans filtre ni rien. Couleur dorée, et tâches solaires bien visibles. Plus bas, vue large qui montre bien l’ambiance de ce matin là.
C’est important pour la suite et les prochaines images surtout. Reprise du récit : je tablais sur une arrivée vers 14h, mais c’était sans compter un gros ralentissement sur la route, qui me fera perdre du temps et qui mettra la mécanique de ma vieille gimbarde à rude épreuve.
Le reste de l’après-midi, rien de spécial, j’avais piscine. On dit que le soir des orages se présenteraient. C’est donc normal qu’en début de soirée nous décidâmes de nous rendre sur un joli point de vue, qui est un peu le Malfourat du coin, afin de voir si ça tonnerait pas un peu par là.
On attends, on attends, et on attends encore. Tout semble se passer sur la Dordogne, et plus spécifiquement du côté de Bergerac. Je bouillonne un peu intérieurement.
Puis, à l’approche des minuit et demi, de l’activité s’invite au Sud de notre position. Toute l’équipe accourt avec son matériel photo, pour saisir tout ça. Et- bon allez, les photos.
Notez les teintes au couleurs cuivrées particulièrement saturées, ainsi que la couche plus opaque entre la base orageuse et le sol. Ce sont les panaches de fumée provenant des incendies qui en sont la cause. Je n’avais jamais vu ça.
Après, la pluie se mettra à tomber. Retour au gîte. Dodo.
Depuis 2011, la température la plus élevée relevée au mois de Juin c’était le 28 du même mois et de la même année. Peu clair ? Je recommence : le jour le plus chaud du mois de Juin relevé à Bergerac-Roumanières (début des archives : 1990) c’était le 27 Juin 2011 avec 38,2°C. Ce record a été d’abord battu le 17 Juin 2022 avec une tx (température maximale) relevée à 38,4°C. Pour qu’ensuite le lendemain, soit le 18 Juin, ce record soit de nouveau battu, avec 39,5°C.
Qu’on soit bien clairs sur le sujet : c’est historique. Et cela montre une nouvelle fois le pouvoir du réchauffement climatique : des records de chaleur de plus en plus récents (tandis que les records de froid vieillissent).
Après avoir regardé une seconde fois Matrix Resurrection (sérieux ce film est extra), j’ai ouvert les volets pour installer la moustiquaire et me rendre compte qu’en fin de compte, si si, on a de l’orage pour Bergerac. Ni une ni deux, je me prépare et je sors vers mon point de vue minute. Une cellule orageuse frôle Bergerac et les précipitations épargnent l’ouest de la ville. J’ai donc tout le loisir de photographier son activité électrique.
Galerie d’images :
Le département de la Dordogne étant placé en vigilance orange, non plus pour canicule mais pour de l’orage, j’ai du suivre la situation attentivement. Mais sans doute pas assez. Point radar pour bien comprendre le tour de passe-passe des orages pour me faire presque louper un truc dantesque.
Explications via le radar pluie. Première étape : le découragement par la diversion.
Vidéo d’une chute de grêle particulièrement forte associée à une probable supercellule, le matin du 2 Juin 2022. J’essaierai de détailler un peu plus l’article si possible.
C’est un peu ainsi que je qualifierai cette situation de chasse immobile organisée à la va-vite hier soir.
Top Chef. C’est la fin de la 2nde épreuve, sur le thème de la tomate. Les candidats se sont surpassés pour ne pas se retrouver en dernière chance. J’aime beaucoup la proposition de Arnaud, épaulé par Dominique Crenn. Belle idée le sorbet tomate. Et- Attendez, ça flash là.
Je regarde le radar, et en effet, le groupe de cellules que je pistais depuis le début de la soirée, qui était sur les Landes, reprends en vigueur. Je pensais presque que je n’allais finalement pas sortir. Mais c’est le signal. Je m’habille, je prends le matos, la voiture et direction Malfourat. Sauf qu’une fois dans la voiture, je vois une goutte sur le pare-brise. Pas bon si je dois aller un peu loin, je me retrouverai à installer le matériel alors que la pluie tombe. Je me décide donc d’aller au site Béta, qui est à même pas 5 minutes en Clio.
La situation :
J’arrive sur le site. Difficile d’y voir quelque chose. Les manifestations électriques sont masquées par d’épais rideaux de pluie. La pluie d’ailleurs. Elle finit par tomber, accompagnées de rafales d’un vent tiède. Au radar c’est clair :
Mais sur le radar, je vois qu’une zone sèche se situe à l’arrière. Et que je pourrai peut-être revenir dehors. En attendant, je me hasarde à quelques clichés depuis l’intérieur de la voiture. Jolis clichés, mais ça manque d’ampleur. Mais la suite promet d’être bien meilleure !
Donc dans la nuit du 15 au 16 Mai, on a eu de l’orage. Certes pas tout à fait à Bergerac (du moins pour la partie exploitable), mais de l’orage quand même qui permet l’ouverture de la saison 2022. Puis en fin de nuit, une éclipse totale de Lune. La totalité se déroulant jusqu’au lever de Soleil, cette éclipse n’aura été que partiellement visible.
La journée du 15 Mai aura été une journée placée sous le signe de l’instabilité, assez marquée par moment. Plusieurs grappes de cellules emprunteront le chemin habituel du Pays Basque pour remonter vers le Nord-Est. Peu de cellules passeront vraiment sur Bergerac, à part un orage bref mais électrique en début de soirée. Un peu plus tard, la nuit tombée, mon regard voyait des flashs vers l’Est. Je me décide à organiser ma première sortie. À pieds, sur la Voie Verte. Trois photos, certes pas exceptionnelles, mais qui me permettent d’inaugurer le début de la saison orageuse 2022.
Nuit sans sommeil. Parce que. D’abord. Ensuite. Enfin. Bref.
Il est 4h30, l’éclipse de Lune commence. Et c’est dans une ambiance extrêmement moite, à peine une heure après une forte averse, que j’installe mon matériel, au bord d’un champ. Celui qu’on voit à l’arrière-plan de ce blog incroyable, avec le gros coup de foudre (et sous réserve de modifications du thème actuellement en place). Durant le trajet, la voiture a traversé des bancs de brouillard, et les essuie-glace devaient être en marche car le taux d’humidité était tel que l’eau se condensait sur le pare-brise à vue d’œil. 15°C, HR à 98%, point de rosée à peine plus bas que la température ambiante, et absence totale de vent.
Conditions un peu difficiles. Plusieurs bancs de nuages défilent devant la Lune grisée et échancrée. Quelques clichés sont possibles cela dit.